Vincent Vallières a choisi le prétexte de son dernier album pour présenter un pan plus personnel de sa vie en spectacle. Et comme il sera seul sur scène avec guitare et piano, l’auteur-compositeur-interprète est d’avis que l’occasion s’y prête parfaitement.
Vincent Vallières a fait paraître Toute beauté n’est pas perdue, son huitième album, le 9 avril dernier. À la fois succès critique et populaire depuis sa sortie, l’album conserve la signature folk-rock propre à l’artiste, mais intègre parfois des claviers comme dans l’extrait Homme de rien, en radio depuis quelques semaines.
Dans l’ensemble, Toute beauté n’est pas perdue est à la fois la prise de conscience d’un artiste dans la jeune quarantaine face aux déceptions du quotidien, mais avec l’espoir jamais trop loin, au tournant d’un refrain. Le propos des chansons et l’enveloppe musicale de chacune d’entre elles s’apprêtent donc bien à une tournée estivale acoustique dans les salles de l’Est-du-Québec, du point de vue Vincent Vallières.
« J’ai toujours beaucoup raconté dans mes spectacles, mais là, le contexte des chansons m’amène vraiment à me confier un peu plus sur ma vie personnelle. La formule intimiste ouvre aussi à ce genre de confidences », souligne-t-il.
Toute beauté n’est pas perdue prend évidemment une place importante du spectacle, de reconnaître Vincent Vallières. Les succès qui ont ponctué sa longue carrière qui s’étale maintenant sur une vingtaine d’années ne sont pas en reste pour autant puisque plusieurs d’entre eux s’y fraient également un chemin.
« Il faut être prudent quand on ramène d’anciennes chansons. Pour moi, c’est important qu’il y ait un fil conducteur qui se tient dans le spectacle et que le propos de mes anciens succès colle à ça », indique-t-il.
Vincent Vallières reconnaît, par exemple, qu’il pige peu dans ses deux premiers disques, mais que certaines pièces de son troisième album À chacun son espace et du quatrième Le repère tranquille conviennent bien à la composition du spectacle actuel. Les fans de la première heure se surprendront sûrement à fredonner.
Privilège
L’auteur-compositeur-interprète sherbrookois montera sur la scène de la Salle Edwin-Bélanger le 12 juin prochain à 19 h. Il s’agira du premier spectacle présenté dans cette salle par les Arts de la scène de Montmagny depuis le début du déconfinement.
Vincent Vallières avoue se considérer privilégié d’avoir sorti son album durant le printemps, lui permettant de partir en tournée cet été. Plusieurs de ses collègues artistes sont demeurés sur la touche, l’an dernier, malgré qu’ils avaient du nouveau matériel à présenter, dit-il.
Il ne s’inquiète pas non plus de la connexion qui l’attend avec le public, malgré que celui-ci sera assurément masqué. « Les gens ont tellement hâte de se rassembler et d’entendre de la musique “live”. Même si l’expérience n’est pas “parfaite”, je crois qu’ils savent à quoi s’attendre et qu’ils vont s’en accommoder. »
Billets en vente au adls.ca.