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Vente de Stryker : Une rencontre aura lieu avec les deux entreprises

L’ISLET – À la suite de l’annonce de la vente à Flextronics et de la fermeture dans deux ans de l’usine Stryker Médical de L’Islet, le directeur général du CLD, Pierre Roy, et le maire de L’Islet, André Caron, rencontreront des représentants des deux compagnies.

Cette rencontre permettra de se préparer en vue des premières suppressions de postes prévues dans neuf mois, explique M. Roy. « On veut organiser les choses avant que ça arrive, et ce, afin de réduire les impacts sur l’économie régionale et de limiter les départs d’employés congédiés vers d’autres régions », explique Pierre Roy.

Le directeur du CLD souhaite présenter aux dirigeants des deux entreprises l’offre régionale de services. « Nous voulons voir ce qu’on peut faire comme municipalité », ajoute pour sa part le maire Caron. Stryker emploie 300 personnes. Environ la moitié réside sur le territoire même de la municipalité de L’Islet, dont la population est d’environ 4 000 personnes, souligne le maire. « C’est une grosse perte », dit-il.

Éviter l’exode

Pierre Roy compte sur la rencontre avec les deux entreprises notamment pour mieux connaître le profil de la main-d’oeuvre de Stryker et le plan de mise à pied de Flextronics. Il sera plus facile de voir comment intégrer cette main-d’oeuvre dans d’autres entreprises du territoire, dit-il. Le directeur général du CLD souhaite que le plus grand nombre d’employés congédiés puisse se replacer sur le territoire de Montmagny-L’Islet.

Flextronics, par l’entremise de sa filiale FlexMedical, délocalisera les activités de fabrication de lits médicaux de l’entreprise de L’Islet vers le Mexique. Les 1ers licenciements auront lieu dans neuf mois et s’échelonneront sur 24 mois, selon les informations obtenues par M. Roy.

Stryker demeure propriétaire du bâtiment, ajoute le directeur général du CLD. « On ne sait pas encore ce qu’elle va en faire », dit-il. Pour le maire Caron aussi, il est important de voir qu’elles sont les possibilités d’avenir pour l’usine.

Après les trains… les lits

La Chambre de commerce Kamouraska-L’Islet est, elle aussi, consternée d’apprendre la fermeture prochaine de l’usine Stryker de L’Islet.

« On peut dire que l’économie régionale a été mise à rude épreuve ces dernières années et que les gens d’affaires devront continuer à user de stratégies afin de se démarquer sur l’échiquier entrepreneurial québécois et par la même occasion, démontrer le dynamisme de notre région », a déclaré le président de la Chambre de commerce, Gabriel Hudon.

« Après le dossier de Bombardier, dit-il, c’est maintenant au tour des employés de Stryker de vivre dans l’incertitude face à l’avenir. L’impact de cette fermeture touche non seulement les employés, mais toute la région de la Côte-du-Sud. »

Mesures d’aide

Attachée politique du député de Montmagny-L’Islet Norbert Morin, Mireille Thibault souligne que dès l’annonce de la fermeture de l’usine, son bureau a demandé au CLD de mettre en place un comité de vigie qui regroupe des intervenants politiques et économiques.

« Nous voulons vérifier les besoins des travailleurs afin que des mesures d’aide au travail soient mises en place dès les premiers congédiements », affirme Mme Thibault. Même si l’annonce de cette fermeture est triste pour la région, elle note que l’expérience vécue il y a quelques années avec la fermeture de Whirpool à Montmagny permettra d’agir plus rapidement et plus efficacement.