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Vers blanc et bacs bruns : et si c’était le bac?

LA POCATIÈRE – L’apparition des vers blancs dans le bac brun semble avoir découragé plusieurs personnes désireuses de participer à la collecte des matières organiques. Même si trucs et astuces ont été partagés pour éviter la situation, plusieurs les ayant utilisés ont confié s’être retrouvé, malgré tout, avec ces indésirables. Toutefois, si la situation semble être généralisée au Kamouraska, la ville de La Pocatière ferait figure d’exception. Son bac brun étant différent de celui des autres, Le Placoteux s’est questionné à savoir si le bac pouvait faire la différence?

Disposant de quatre trous d’aération sur le couvercle et d’un grillage dans son fond, le bac de La Pocatière est clairement différent des autres au Kamouraska. Ailleurs dans la MRC, le bac brun dispose d’aucune aération sur  son couvercle, ni de grillage dans son fond. Marie-Joëlle Côté, agente de communication chez Co-éco, ne croit pas que le type de bac influence l’apparition des vers blancs. « Ce qui est sûr, c’est que le bac de La Pocatière va dégager moins d’odeur, car il est mieux aéré, mais au niveau des asticots, ça n’a pas de lien. » Pourtant, Marie-Joëlle Côté confirme avoir reçu très peu d’appels à ce propos de la part de citoyens pocatois, malgré une forte participation à la Collecte qui carbure.

Hypothèse

À La Pocatière, les citoyens disposent du bac brun depuis plusieurs années. Par le passé, la collecte se concentrait seulement sur les matières destinées au compostage. Depuis janvier 2015, tout est envoyé à l’usine de biométhanisation. Maintenant, tous les résidus alimentaires et les résidus de jardinage sont les bienvenus. « L’hypothèse la plus probable pour expliquer l’absence de vers blancs dans les bacs pocatois, c’est que les gens ont continué à utiliser leur bac comme avant, sans jeter les résidus de viandes crues, de poissons ou de fruits de mer. Les résidus verts n’attirent pas les asticots », d’expliquer Marie-Joëlle Côté.

Solutions

Mandatée par la MRC de Kamouraska pour acheter les bacs bruns utilisés par toutes les autres municipalités, la Société d’économie mixte d’énergie renouvelable de la région de Rivière-du-Loup (SÉMER), responsable de l’usine de biométhanisation, confirmait par la voix de son directeur général, Serge Forest, que le type de bac n’influence en rien l’apparition des vers blancs. « Les viandes, les poissons, les fruits de mer, il faut que ça soit emballé. Sinon, l’été il y aura des vers blancs », mentionnait-il de façon catégorique. Il va même plus loin. « L’été, il va falloir une collecte à toutes les semaines. Les vers blancs, ça prend 10 jours à se former. Si on collecte à la semaine, ça ne se produira pas », soulignant au passage que la problématique n’aurait pas été vécue à Rivière-du-Loup, car la municipalité a fait le choix de faire la collecte du bac brun de façon hebdomadaire. « Si tu fais un party homard avec 30 de tes chums et que la collecte passe deux semaines plus tard, tu ne seras pas tenté de mettre tes carcasses dans le bac brun, car tu sais que tu vas avoir des problèmes. Si la collecte est à toute les semaines, tu ne te poseras pas de questions », citait-il en exemple. Conscient qu’une collecte hebdomadaire amènerait des coûts supplémentaires aux municipalités, il répond : « Si on ajuste les autres collectes en conséquence, ça ne sera pas plus cher. »