Des milliers de Québécois parrainent un enfant d’un pays en développement par l’intermédiaire de Vision Mondiale. Beaucoup se demandent ce qu’il advient de leur argent. Un journaliste québécois1 qui parraine un enfant a décidé d’aller voir sa « filleule » sur place, au Nicaragua.
Vision Mondiale exige une demande réalisée au moins trois mois à l’avance, le parrain décide de la rencontrer par ses propres moyens.
Pourquoi est-ce si compliqué?
Pour préparer la famille de l’enfant de sorte que la rencontre « se déroule bien ».
Une fois sur place, Jean-Yves Girard tente de trouver l’enfant qui habite dans les environs de Granada. Dans les lettres écrites par la famille parrainée, les détails géographiques sont flous de sorte que la vie de la famille parrainée reste « privée ».
Un jeune homme de son hôtel lui propose de l’aider à trouver sa « filleule ». Ainsi ils visitent différents villages et rencontrent des parrainés qui leur expliquent ce que Vision Mondiale leur a fourni.
Après trois jours de recherche sans vain, l’auteur décide d’aller au bureau de Vision Mondiale. L’édifice est d’un luxe contrastant. Après discussion avec les membres locaux de vision mondiale, l’auteure de l’article parvient à rencontrer « sa famille ».
Il constate alors que Vision Mondiale n’a aidé que très peu la petite.
Faut-il continuer à verser de l’argent pour des organismes tels que Vision Mondiale?
Oui, car je pense que les jeunes ont besoins de soutien. On ne peut pas être certain que l’argent envoyé serve de la meilleure façon mais je suis certain que le soutien apporté par chaque parrain ne sera pas de trop.
Toutefois, l’organisation Vision Mondiale nous pousse à nous questionner. On suppose fortement qu’elle contrôle les visites des parrains pour ne pas que ceux-ci s’aperçoivent de la maigreur du progrès ou même de son absence totale.
Le fait que l’organisme ne donne pas directement l’argent au jeune pour s’assurer qu’il soit bien utilisé par ce dernier est compréhensible. Cette façon de faire peut-être discutée mais il y a un autre problème éthique. Comment peut-on accepter qu’un organisme luttant contre la pauvreté possède des édifices hors normes d’un point de vue luxueux? C’est tout à fait enrageant.
L’organisme est financé par des familles pour des enfants dans le besoins. Il est compréhensible qu’une partie de cet argent serve au bon fonctionnement de l’organisme mais il est anormal que l’argent serve à des fins superficielles.
Parmi l’abus de l’organisation mentionnons l’air climatisé tel que cité dans châtelaine. Dans l’édifice de Vision Mondiale il fait froid tellement l’air climatisé fonctionne. Hautement consommateur d’énergie, l’air climatisé au Nicaragua coûte encore bien plus cher qu’en Amérique du Nord car l’électricité est à prix exorbitant.
Bref, de tels éléments montrent qu’on peut douter de l’efficacité d’une organisation telle que Vision Mondiale. Toutefois, on doit poursuivre d’aider les jeunes dans le besoins.
La solution au problème?
Trouver une organisation qui utilise les dons à de bonnes fins. Parmi ces organisations citons Développement et paix. Celle-ci permet à des organismes sur place d’aider les gens, l’action est plus efficace ainsi car les organismes locaux sont plus au courant des besoins de la société.
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1 D’après « À la recherche de Karla F. », Châtelaine, octobre 2008, p. 83-100
Voir également :
« Le Châtelaine nouveau est arrivé », La Presse, samedi 6 septembre 2008, p. ACTUEL5