Vivre autrement la Semaine sainte et Pâques chez soi, tout en demeurant en communion dans le confinement

Photo : Aaron Burden (Unsplash.com)

Nous vivrons la Semaine sainte en demeurant confinés dans notre logement ou résidence, en raison des rassemblements publics qui sont interdits partout. Durant cette période, je vous invite à poser quelques gestes afin de vous permettre de vivre autrement la Semaine sainte à votre domicile, tout en étant solidaires dans une démarche commune. Vous pourrez le faire seul ou en couple et famille à la maison.

Dimanche des Rameaux, le 5 avril 2020 à 11 h : Sur la table de la cuisine, je dépose une bible, une bougie allumée et un crucifix. Seul ou en famille, je peux me donner un temps pour lire le récit de l’entrée messianique (Mt 21, 1-11). Après un moment de silence, je laisse résonner la Parole dans une méditation personnelle ou un partage en famille : Qu’est-ce qui me rejoint le plus dans la lecture de cet évangile ? Ce temps de recueillement se termine par le Notre Père.

Jeudi saint, la Cène du Seigneur le 9 avril 2020 à 19 h : Pourquoi ne pas mettre sur la table de la cuisine une bible, un bol d’eau et un linge à côté, symboles du service, et une bougie allumée. Ensuite, je lis le récit du lavement des pieds proclamé le Jeudi saint (Jn 13, 1-5). Seul ou en famille, on se donne un temps de partage de la Parole : Comment ce récit évangélique m’interpelle-t-il ? Je pense aussi aux personnes qui me rendent des services. Et j’identifie un service que je peux rendre et ce, même à distance. (Exemple : contacter par téléphone une personne pour prendre de ses nouvelles et l’encourager en cette période de confinement). Je termine par la prière du Notre Père.

Vendredi saint, la Passion du Seigneur le 10 avril 2020 à 15 h : Il s’agit de mettre une bible et une croix sur la table de la cuisine. Je débute ce moment de recueillement en traçant la croix sur moi, geste qui prend tout son sens en ce Vendredi saint. Je lis en partie ou en entier le récit de la Passion du Seigneur (Jn 18, 1-19, 42). Une prière peut suivre : Père, en ce Vendredi saint où tous les chrétiens font mémoire de la mort de ton Fils et en ce jour où il est lui-même passé par l’angoisse et la souffrance, je viens (nous venons) te présenter et t’offrir, en toute confiance, les peurs, les angoisses ou l’incertitude de mon (nos) coeur (s) en ce temps de pandémie. Ce moment de recueillement se termine dans la confiance au Sauveur en disant : Notre Père.

Samedi saint, la Vigile pascale le 11 avril 2020 entre 20 h et 22 h : Je mets « une bougie à ma fenêtre » pour vivre autrement la Veillée pascale en demeurant dans ma résidence. Cette flamme signale que je suis solidaire avec les autres dans cette période de confinement. Par ce geste posé, je prends conscience que je ne suis pas seul. Je suis invité à y voir un symbole de ma foi au Dieu de Jésus Christ qui se fait proche pour me rappeler la victoire de la Vie sur la mort. Durant la soirée, je peux lire le récit où les deux femmes vont au tombeau (Mt 28, 1-10). Quels sont les signes d’espérance qui m’apportent de la vie? Je termine ce temps de recueillement par la prière du Notre Père.

Dimanche, Jour de Pâques le 12 avril 2020 à 11 h : Je me donne un temps pour lire le récit évangélique de la Résurrection (Jn 20 1-9). Ensuite je médite ou je partage en famille sur les « réalités souvent ordinaires et discrètes par lesquelles s’annonce une vie nouvelle » (Prions en Église, p. 134). En ce matin de Pâques, quelle est ma source de joie ? Je termine ce temps de recueillement par la prière du Notre Père

Mgr Pierre Goudreault, évêque du Diocèse de Sainte-Anne-de-la-Pocatière