Ce qui aurait pu devenir une autre triste histoire de perte de main-d’œuvre qualifiée pour une entreprise de la région s’est plutôt transformé en opportunité d’affaires pour Biopterre. En effet, grâce au déménagement à Dubaï d’une de ses employées, l’entreprise peut désormais espérer décrocher des contrats aux Émirats arabes unis et ailleurs au Moyen-Orient.
D’origine tunisienne, Fatma Gassara est une docteure en biochimie. Elle travaillait pour Biopterre à La Pocatière depuis un an lorsqu’elle a annoncé au directeur général, Benoît Cayer, qu’elle partait aux Émirats arabes unis avec son mari. Ce dernier, docteur en économie, venait tout juste de décrocher un emploi à l’Université de Dubaï. « Ç’a été un choc. Elle était avec nous depuis un an. Elle était appréciée de tous et elle avait une belle expertise en microbiologie. Mais son mari ne trouvait pas d’emploi dans la région », d’expliquer M. Cayer.
Heureuse de son passage chez Biopterre, Fatma n’avait toutefois pas le goût de mettre un terme à son lien d’emploi. Comme elle appréciait la région, elle désirait garder la porte ouverte si elle revenait un jour s’installer au Kamouraska. « Dans le cadre de son travail, elle entretenait déjà des liens par visioconférence avec certains de nos clients. Qu’elle soit ici ou à Dubaï, ce n’est qu’une question d’horaire. C’est pourquoi on s’est dit : “Gardons le lien d’emploi et ouvrons un bureau à Dubaï” », d’indiquer Benoît Cayer.
« Dans le cadre de son travail, elle entretenait déjà des liens par visioconférence avec certains de nos clients. Qu’elle soit ici ou à Dubaï, ce n’est qu’une question d’horaire. C’est pourquoi on s’est dit : “Gardons le lien d’emploi et ouvrons un bureau à Dubaï” » – Benoît Cayer.
Opportunités
De Dubaï, Fatma travaille non seulement par visioconférence avec les clients de Biopterre, mais elle vient également en aide, à distance, aux gens du laboratoire dans certaines de leurs manipulations. Une autre partie de son mandat consiste à offrir ses services et à dénicher d’autres opportunités d’affaires pour l’entreprise. « On espère qu’elle puisse accrocher quelques contrats pour nous », d’expliquer le directeur général.
Mais Benoît Cayer voit plus loin. Selon lui, la présence de Fatma Gassara est une belle opportunité pour plusieurs entreprises en recherche et développement, bioéconomie ou amélioration des procédés de la région. « Fatma peut les mettre en relation », dit-il.
De plus, ces opportunités qui s’ouvrent aujourd’hui pour Biopterre dans cette région du monde n’auraient pas été possibles si Fatma n’avait pas travaillé à La Pocatière au préalable, selon Benoît Cayer. « Elle connaît bien notre culture d’entreprise, les projets sur lesquels on planche, les gens qui travaillent pour nous. Tout est facilité parce qu’elle est passée ici avant de partir là-bas. Et si elle décide de revenir au Kamouraska, son lien d’emploi sera toujours là avec Biopterre. »