10 années après avoir été une des premières écoles à donner autant de place à l’entrepreneuriat, l’école secondaire Chanoine Beaudet de Saint-Pascal constate de nombreux effets bénéfiques. On estime entre autres que les élèves apprennent à mieux connaître leurs champs d’intérêts et cela les aide dans leurs choix d’études postsecondaires et ensuite de carrières.
Il y a 10 ans, l’école était précurseure. Elle avait d’ailleurs été choisie comme école entrepreneuriale dans le cade de la Stratégie québécoise de l’entrepreneuriat en 2012, la seule institution secondaire retenue dans le Bas-Saint-Laurent.
Le programme et la façon d’intégrer l’entrepreneuriat ont évolué au fil des années, passant d’une concentration à des projets intégrateurs aux cours dans les classes. Une chose est certaine, la couleur est maintenant donnée, après 10 ans.
« On a des élèves débrouillards qui ne sont pas gênés d’aller voir un adulte, ce qu’on voyait moins avant. Ils se connaissent mieux comme personne », a indiqué Annie Chénard, directrice adjointe de l’école secondaire Chanoine-Beaudet.
Celle-ci ajoute que le taux de participation aux activités est maintenant de 75 %, un chiffre définitivement élevé. Il y a 10 ans, il était d’environ 50 %.
L’enseignant Patrick Molière a aussi assisté à l’évolution de l’école à travers l’entrepreneuriat depuis 10 ans. Il constate de son côté que les jeunes apprennent ainsi à mieux se connaître.
« Pour le projet entrepreneurial, ce sont les champs d’intérêts du jeune qu’il veut développer. Quand on arrive aux périodes d’inscriptions, ce que je vois c’est que le taux d’inscription au niveau collégial a augmenté. Le jeune a une meilleure idée déjà de son plan de carrière, du moins de son champ d’intérêts », a dit M. Molière.
Certains élèves qui ne fréquentent plus l’école ont de plus admis avoir eu la piqûre de l’entrepreneuriat lors de leur passage à cette école.
Florence Jobin, une élève de secondaire 4, n’a pas attendu son secondaire 5 avant de mener un grand projet entrepreneurial, elle qui gère le bistro de l’école à 15 ans. Elle pense même déjà à sa relève lorsqu’elle quittera l’école à la fin de son secondaire. Le fait de fréquenter une école comme Chanoine-Beaudet a eu un important impact pour elle.
« J’avais vu le bistro avant (au début de son secondaire). J’avais vu que des gens l’avaient fait et je trouvais ça bien. Je ne suis pas sûr qu’il y a ça dans toutes les écoles. Il y a aussi le fait d’être bien encadrée. Sans Patrick (Molière, enseignant), je ne serais pas rendue là », dit Florence Jobin, en jetant un regard à l’enseignant.
Le 12 février marquera le coup d’envoi des festivités du 10e anniversaire avec l’événement « Coup de foudre », une activité qui se veut une initiative de plus en vue de permettre aux élèves de 3e et 4e secondaire ainsi que du parcours adapté d’en apprendre davantage sur les formations, les métiers et les professions offerts sur notre territoire.
Après 10 ans, la directrice adjointe estime que l’école continue de se démarquer par le dynamisme de ses élèves.