18 ans et déjà mobilisé contre le cancer

À une époque où les bénévoles se font rares, le Relais pour la vie de La Pocatière peut se targuer d’en avoir un en or. À 18 ans seulement, Jacob Lévesque est un des plus jeunes bénévoles impliqués dans l’organisation d’un Relais pour la vie au Québec. Ses actions parlent d’elles-mêmes et suscitent l’admiration du comité organisateur du Relais de La Pocatière et de la Société canadienne du cancer.

À l’image de plusieurs autres familles, celle de Jacob Lévesque n’a pas été épargnée par le cancer. Alors qu’il était âgé d’à peine 10 ans, son grand-père, Michel Gaudreau, a été emporté par trois cancers. Il avait 64 ans. « On était très proche. Et même si j’étais assez vieux pour me rappeler de lui, on dirait que les souvenirs commencent à s’effriter avec le temps. Je me dis que si le cancer ne l’avait pas emporté, il serait toujours parmi nous aujourd’hui », de confier le jeune homme.

Huit ans plus tard, Jacob Lévesque le reconnaît, ce triste événement est celui qui a motivé ses actions bénévoles des dernières années. Participant au premier Relais jeunesse en 2016, il poussait son implication un peu plus loin l’année suivante, avec l’aide de Nathalie Gagnon, enseignante en sciences à l’École polyvalente de La Pocatière, en organisant deux journées de prévention au sein de l’école, en plus du Relais jeunesse. Une d’entre elles consistait à accueillir l’activité du Photomaton de la Société canadienne du cancer qui vise à sensibiliser les jeunes à l’importance d’appliquer de la crème solaire pour mieux prévenir le cancer de la peau.

« On était très proche. Et même si j’étais assez vieux pour me rappeler de lui, on dirait que les souvenirs commencent à s’effriter avec le temps. Je me dis que si le cancer ne l’avait pas emporté, il serait toujours parmi nous aujourd’hui. » – Jacob Lévesque

Services à la communauté

Aujourd’hui étudiant en Sciences de la nature au Cégep de La Pocatière, Jacob Lévesque fait plus que partager son temps entre l’école et son travail d’assistant technique en pharmacie chez Uniprix à La Pocatière. Impliqué au sein du comité organisateur du Relais pour la vie, il s’est vu confier les services à la communauté, une position qui lui va comme un gant et qu’il prend très au sérieux. . « Mon rôle est de transmettre la mission de la Société canadienne du cancer. Cette année, elle a fait du cancer du côlon son cheval de bataille. En faisant de la prévention auprès des gens, j’insiste auprès d’eux pour qu’ils demandent à leur médecin de faire le test de dépistage », explique-t-il.

Pour l’appuyer dans sa démarche préventive, Jacob a eu l’idée de créer un rallye-questionnaire intitulé « Détrônons le cancer », principalement axé sur le cancer du côlon. Ce dernier pouvait être réalisé par les participants du Relais, dans la nuit du 2 au 3 juin dernier. Ce questionnaire, Jacob Lévesque l’a composé lui-même et l’a fait valider par la Société canadienne du cancer et une infirmière en oncologie à l’hôpital Notre-Dame-de-Fatima, Mme Jessica Bélanger.

Pour l’agente de développement à la Société canadienne du cancer, Mme Élodie Dumont-Rousseau, tout le travail derrière ce rallye-questionnaire témoigne bien du sérieux dont fait preuve Jacob. « C’est fascinant de voir à quel point il a très bien compris son rôle au sein de l’organisation. Non seulement il est un des plus jeunes à être impliqué dans un Relais communautaire au Québec, mais c’est aussi un bénévole qui sort du lot que je n’hésite pas à donner en exemple auprès de mes collègues », mentionnait-elle.

Idem pour la coorganisatrice du Relais pour la vie de La Pocatière, Mme Sylvie Hudon. « Il est ordonné, organisé et consciencieux. Il comprend bien la cause que nous portons tous au sein du Relais pour la vie et il est entièrement dévoué à elle. En plus, il est toujours prêt à s’impliquer davantage. C’est une chance de l’avoir dans l’équipe. »

Une chance réciproque, selon Jacob Lévesque, qui désire plus que tout poursuivre son rôle de responsable des services à la communauté l’an prochain. En plus, carburant à la prévention et à la sensibilisation plus que jamais, il est déterminé à poursuivre ses études en médecine. Et pourquoi pas se spécialiser en oncologie? « Ça sera ça, ou la pédiatrie », concluait-il.