Après 20 ans à la tête de Centraide KRTB-Côte-du-Sud (devenu Bas-Saint-Laurent), Sylvain Roy quitte pour d’autres défis professionnels, avec la fierté d’avoir amassé, avec l’aide de plusieurs centaines de bénévoles, plus de 8 M$ pour les plus démunis.
Sylvain Roy se souvient à l’époque de cette offre d’emploi qui l’avait interpellé. Il était alors propriétaire d’une compagnie d’alarmes de sécurité à Saint-Alexandre.
« Je trouvais que je répondais pas mal aux différents paramètres de l’offre d’emploi », se souvient-il, avec nostalgie. La philanthropie était un nouveau monde pour lui, même si le bénévolat, l’organisation d’événements et les relations publiques faisaient déjà partie de sa vie.
Cela fait « seulement » 20 ans, toutefois, si le modèle de Centraide est demeuré le même, la façon de faire a énormément changé en raison des nouvelles technologies.
« À l’époque, ce n’était pas de courriels, pas de sites internet. C’était beaucoup plus rudimentaire et archaïque. Disons qu’on envoyait des lettres et on utilisait le fax », confie Sylvain Roy.
Puis, la technologie a évolué, mais le modèle d’affaires est demeuré le même et a toujours été gagnant : les campagnes de dons à l’intérieur des entreprises, particulièrement à la source, sur les payes des employés. Ce modèle a d’ailleurs servi Centraide durant la pandémie. Si les dons seront évidemment à la baisse en raison des fermetures temporaires d’entreprises, le fait de ne pas centrer ses activités uniquement sur les événements a permis à l’organisation de continuer sa mission plus « facilement ».
Faire partie de la famille Centraide a été extrêmement valorisant pour lui. Il quitte avec des montants amassés de plus de 8 M$. « Montants qu’on n’aurait jamais amassés sans tous les bénévoles et personnes impliquées autour de moi. Tout seul, je n’aurais jamais fait cela. Mais oui, c’est très valorisant », confie Sylvain Roy.
Après 20 ans, l’usure se fait toutefois sentir. Les dernières années ont demandé beaucoup d’énergie, en raison des différentes fusions pour assurer la pérennité de la petite organisation. Il a donc décidé de se retirer, tout en léguant un fond d’urgence COVID-19 de 300 000 $ pour tout le Bas-Saint-Laurent avec l’aide de ses collègues de la région et de Québec, une dernière mission qui le rend très fier. Il passera l’été sur pause et demeure à l’affût pour de nouveaux défis professionnels. Valérie Quimper, de Mont-Joli, prendra sa suite pour l’ouest du territoire étant déjà à la barre de Centraide Bas-Saint-Laurent depuis janvier dernier.