Malgré toutes les informations disponibles à ce sujet, 37 % de la population a déjà cessé de prendre un médicament prescrit sans en parler à un professionnel de la santé, dévoile l’Ordre des pharmaciens du Québec dans le cadre de la Semaine de sensibilisation à la pharmacie.
Si la statistique surprend la population en général, ce n’est pas le cas du pharmacien de Rimouski, Stéphane Plante. « Ça confirme le sentiment qu’on a. On le voit en pratique », dit-il.
Il n’y a pas de bonnes raisons pour arrêter un médicament avant la fin du traitement, mais les raisons les plus souvent évoquées sont le fait de se sentir mieux, les effets secondaires, le fait que le traitement apparaisse inefficace ou le manque de ressources financières.
« Avant de décider d’arrêter de prendre le médicament, on les invite à venir voir leur pharmacien. On peut aider à contrer les effets secondaires, changer l’horaire de prise ou faire des démarches avec le médecin pour changer la dose, par exemple », ajoute Stéphane Plante.
Des 37 %, la proportion passe à 47 % chez les 25-34 ans. On croit que le pourcentage est élevé parce que les symptômes disparaissent plus vite chez les jeunes et ils ont plus l’impression d’être invincibles. Les plus âgés ont possiblement vécu des problèmes de santé plus graves ou plus souvent ce qui les incite à ne pas arrêter un traitement.