Les étudiants internationaux sont de plus en plus nombreux au sein du programme Techniques de comptabilité et de gestion (TCG) au Cégep de La Pocatière. Question de faciliter leur intégration et de créer des liens entre eux et leurs confrères de classe québécois, les étudiants du programme ont décidé de mettre la main à la pâte pour organiser un 5 à 7 où toutes les comparaisons culturelles seront permises, à travers des jeux et des activités humoristiques.
Année après année, les étudiants de TCG avaient l’habitude d’organiser une activité de cohésion de ce type entre eux et les enseignants du programme. Toutefois, jamais l’angle des rapports interculturels n’avait encore été exploité à ce jour. « Je dirais que le tiers des élèves au sein du programme, actuellement, viennent de l’international. Principalement de la France », d’expliquer Camille Bourgault, étudiante de 3e année originaire de Saint-Pamphile.
Si l’idée de mettre en opposition les cultures québécoises et françaises est ressortie, c’est que les étudiants constatent qu’ils ne se « mélangent » pas assez entre eux. Ceci s’expliquerait de plusieurs façons, selon Camille. « Les élèves internationaux qui débutent le programme en première année avec les étudiants québécois, le mélange se fait aisément. Pour ceux qui arrivent en cours de route, en deuxième ou troisième année, c’est différent. Souvent, les élèves québécois ont déjà pris leurs habitudes de travail avec d’autres étudiants durant leur 1re année et ils restent avec ce même groupe jusqu’à la fin du programme. Au final, on ne s’évite pas, mais on ne se mélange pas beaucoup non plus », ajoute-t-elle.
Originaire de Lyon, en France, Guillaume Charroin abonde dans le même sens. Il mentionne même que les façons de travailler qui sont différentes, entre la France et le Québec, demandent une période d’adaptation pour les étudiants internationaux. « Au Québec, l’approche est plus horizontale. Tout le monde est au même niveau, on dirait. Les étudiants vont même se mélanger aux enseignants en dehors des cours. En France, tout est à la verticale. C’est plus hiérarchisé. Le contact avec les enseignants est pratiquement inexistant en dehors des heures de classe », mentionne-t-il.
Musique et expressions
Le 28 novembre en soirée, un 5 à 7 permettra donc de briser les barrières culturelles, sinon les accentuer le temps de quelques activités pour ensuite mieux en rire. « On a prévu des petits jeux qui vont porter sur les expressions, les us et coutumes et la musique », de résumer Camille.
Le concept pique tellement la curiosité que 75 % des étudiants du programme auraient déjà acheté leurs billets. « La soirée n’est même pas encore passée et le succès dépasse déjà toutes nos attentes. On promet aux participants un 5 à 7 convivial et rassembleur », de conclure Camille Bourgault.