C’est avec la tête remplie de poésie et de comédie, d’action et de réflexion que le comité organisateur du festival Vues dans la tête de… a fait défiler hier le générique de sa 6e édition. Pendant tout le week-end, les cinéphiles se sont laissé promener d’un genre à l’autre, voire d’un extrême à l’autre, d’une dystopie délirante à un récit familial tendre, plaçant une confiance aveugle dans la tête d’affiche, Francis Leclerc.
Le sixième parrain de l’événement aura marqué les spectateurs par son humour et son authenticité, ainsi que par les liens forts qui l’unit à ses cinq amis invités. « J’ai rencontré Rivière-du-Loup. J’ai rencontré une région, ses gens, une culture très vivante. Quand je vous vois, je vous trouve sains. Une population saine, ça passe par les échanges, la culture, les rencontres », a témoigné le réalisateur lors de la cérémonie de clôture qui s’est tenue à la Maison de la culture.
La projection de son plus récent long métrage, Pieds nus dans l’aube, inspiré du roman de son père Félix, figure parmi les moments forts de ces quatre jours de vues. La salle principale du Cinéma Princesse était pleine jusqu’au dernier de ses 230 sièges, samedi soir, pour la présentation de cette chronique d’enfance. Les spectateurs qui ont malheureusement été refoulés à l’entrée pourront se reprendre cette semaine, puisque le film restera à l’affiche du cinéma centenaire.
Les projections de Turbo Kid et de Prank, en présence notamment de la comédienne Laurence Leboeuf, ont attiré des centaines de cinéphiles dans la salle sombre, malgré le temps doux qui filait dehors. Attiré par ces films de genre, un public plus jeune s’est d’ailleurs présenté aux activités.
Les mordus de cinéma ont en outre été gâtés par la classe de maître sur la scénarisation, donnée vendredi par Francis Leclerc et son actuel partenaire de plume, Éric K. Boulianne, qui y ont livré quelques-uns de leurs secrets. La table ronde, portant sur la diversité des plates-formes de diffusion, aura permis aux six invités de faire leur profession de foi envers le cinéma, en dépit de la montée fulgurante des nouveaux médias. Les étudiants de l’École secondaire de Rivière-du-Loup ne sont certainement pas près d’oublier le passage du réalisateur des Beaux malaises dans leurs classes, jeudi. Francis Leclerc a dirigé les élèves en arts de la scène dans le tournage de quelques extraits de Pieds nus dans l’aube.