Entretien avec Simon Laboissonnière, candidat du Parti libéral du Québec

Nom : Simon Laboissonnière

Âge : 29 ans

Profession : Attaché de presse

Lieu de résidence : Québec, originaire de Saint-Pascal


Le Journal a rencontré les principaux candidats à la prochaine élection provinciale du 1er octobre 2018 dans le comté de Côte-du-Sud. Les candidats ont été invités à se prononcer sur les mêmes enjeux, qui touchent la population de cette circonscription.

Avenir de l’hôpital de La Pocatière et des soins de santé en région :

Il faut revaloriser le rôle de l’hôpital et du personnel soignant. Je propose d’amener un service supplémentaire, une clinique de gestion de la douleur, ce qui va créer du volume pour le personnel de l’hôpital. Ça va solidifier les emplois et maintenir ce qu’on a déjà.

Quai de Kamouraska :

Le quai de Kamouraska est une infrastructure importante et c’est pourquoi nous avons fait une annonce pour sa mise en valeur cet été. Nous allons travailler très fort avec Patrimoine maritime de Kamouraska afin d’arrimer leur projet avec les programmes existants et futurs. Le quai possède un fort potentiel touristique ainsi que culturel et nous devons nous assurer de le mettre en valeur. 

Pénurie de main-d’œuvre :

On agit déjà. Cet enjeu-là, il est présent partout. On propose notamment plus de flexibilité pour les travailleurs qui sont déjà à la retraite et qui voudraient suspendre leur Régie des rentes. On propose aussi, au niveau de l’immigration, de savoir combien des 100 000 emplois disponibles au Québec sont ici en région. Il faut se coller le plus possible sur ce que l’on a de besoin, en terme d’immigration. C’est un dossier qui vient me chercher, c’est l’enjeu de la campagne. Si on ne s’y attaque pas, ça aura une incidence sur notre milieu, ça peut dévitaliser des municipalités.

Retard dans les projets d’aqueduc dans la région :

C’est clair que les élus trouvent que les délais sont longs, je crois qu’ils ont raison. Ce que ça me fait dire, c’est que l’on ne doit pas diminuer les ressources, on doit améliorer les délais de traitement. La solution n’est pas de couper des fonctionnaires.

Baisse démographique dans les écoles :

C’est important de maintenir le plus possible les petites écoles, un modèle traditionnel, qui fonctionne. On doit aussi faire attention à la démographie. Le Cégep, c’est important ce qu’ils font, attirer des gens de l’extérieur dans notre milieu. Ils sont capables de les attirer et dans une certaine mesure, de les retenir, comme le programme de Soins infirmiers. Quand ils (les étudiants) viennent étudier en Soins infirmiers et ont leur stage à l’hôpital de La Pocatière, on a plus de chances de les garder ici. On veut donc favoriser les petites cohortes. Normalement, il n’y aurait pas assez de personnes pour ouvrir le cours (en Soins infirmiers), mais on leur a permis de le faire. Je m’engage à défendre ces programmes-là.

Gestion de l’offre et agriculture :

L’agriculture et la forêt, c’est le cœur de notre économie. C’est comme ça que notre économie a été bâtie et ils sont encore très présents. Les producteurs nous demandent de leur assurer la plus grande stabilité possible pour leur permettre de se développer.

Accueil et intégration des nouveaux arrivants/immigrants :

On va donner des montants (aux MRC) pour aider l’attraction et surtout la rétention. On doit faire un effort de plus, au niveau gouvernemental, pour appuyer les communautés pour mieux les intégrer et les retenir (immigrants). La clef du succès est d’intégrer toute la famille.

Environnement : le grand absent?

Oui, on me parle d’environnement, mais on parle plus de pénurie de main-d’œuvre. L’environnement, ce n’est pas seulement local, c’est tout ce qu’on fait au national. Le Parti libéral s’inscrit dans des projets de mobilité durable qui vont faire baisser les gaz à effet de serre.

Subvention au fonctionnement des organismes culturels :

Nous avons mis en place une Politique culturelle où l’on injecte 600 millions sur cinq ans. Oui, il y a des défis, mais les montants globaux que l’on donne aux organismes communautaires ont augmenté substantiellement au cours des dernières années. On les appuie déjà et on veut continuer à en faire plus à la hauteur de ce qu’on peut contribuer.

Contenu local dans les grands projets gouvernementaux :

Le projet du REM est un projet de la Caisse de dépôt et placement du Québec. On mélange des pommes et des oranges. Si on a les moyens pour s’impliquer dans des projets d’envergure au Québec, c’est parce que on a laissé la Caisse de dépôt être porteur de ce projet. C’est important de prendre du contenu local quand c’est le gouvernement (qui mène le projet).

Pourquoi vous vous êtes présenté à l’élection?

Je pense être rendu à la bonne place. J’ai fait toutes les «jobs» dans les bureaux de comté ou les cabinets politiques. Je classais des dossiers quand j’ai commencé. Je crois que dans le contexte actuel, je suis convaincu que je suis la bonne personne pour aider la région. J’ai le comté tatoué sur le cœur.

Vos trois grandes priorités :

Clinique de douleur. Pénurie de main-d’œuvre. Appui au Cégep de La Pocatière.

À quoi doit ressembler Côte-du-Sud dans 10 ans?

La force du comté, c’est le monde qui l’habite. Cette force-là, de travailler ensemble, je vois encore ça dans 10 ans et se resserrer encore plus. C’est pour cela que c’est important d’appuyer les initiatives qui viennent du milieu. Je vois une population encore très solidaire.