Elle a débuté sa première saison sans prétention, avec seulement quatre équipes. Six ans plus tard, la Ligue de balle donnée du Kamouraska Provigo (LBDK) est composée de sept formations et aligne près d’une centaine de joueurs sur une base régulière. Quant au calibre, il n’a rien à envier à celui de sa grande sœur, la Ligue de balle lente régionale du KRTB.
Louis-Martin Hénault de Saint-Pascal a cofondé la LBDK avec Mathieu Landry de Sainte-Hélène. L’idée a émergé en 2015 lors du Festival Bonjour la visite. Plusieurs souhaitaient à ce moment une équipe pour Saint-Pascal, mais ils ne voyaient pas d’opportunités pour les joueurs de même calibre qu’eux à la recherche d’une ligue participative.
De fil en aiguille, Louis-Martin Hénault a eu vent qu’un souhait similaire était partagé par plusieurs joueurs provenant d’autres municipalités du Kamouraska, particulièrement Sainte-Hélène. Tout s’est ensuite mis en branle rapidement et la ligue a pris son envol l’été suivant.
« Il n’y avait que quatre équipes au départ : Sainte-Hélène, Saint-Pascal, La Pocatière et Saint-Gabriel. Aujourd’hui, nous sommes sept. Saint-Gabriel ne joue plus, mais elle accueille sur son terrain La Pocatière et Saint-Pacôme. Saint-Bruno s’est aussi ajoutée, ainsi que Saint-Philippe-de-Néri avec deux équipes », résume Louis Martin Hénault, également responsable des communications pour la Ligue.
« Petite ligue »
À ses débuts, la LBDK était perçue par plusieurs comme la « petite ligue » en comparaison à la ligue régionale du KRTB. Il a suffi que de quelques matchs pour défaire cette impression. Dès le premier été, le calibre a impressionné malgré la vocation participative de la ligue. L’été suivant, plusieurs joueurs du Kamouraska qui évoluaient au sein de la ligue du KRTB, réputée plus compétitive, décidaient de partager leur temps avec la LBDK.
« La LBDK a aujourd’hui 77 joueurs réguliers. Avec les remplaçants, on fonctionne avec 100 à 120 joueurs du Kamouraska. L’engouement est là », mentionne le cofondateur.
L’assistance ne déçoit pas non plus, surtout lors des séries éliminatoires. Louis-Martin Hénault avoue qu’il aurait de la difficulté à le chiffrer, mais des spectateurs sont présents dans les estrades à tous les matchs. La page Facebook et le site internet sont également très fréquentés, signe de l’intérêt porté par les gens du coin pour leurs équipes locales.
« Même si c’est une ligue participative, on essaie de faire les choses le plus professionnellement possible. Au départ, on jouait tous avec des t-shirts et des casquettes. Maintenant, toutes les équipes ont des uniformes à leur effigie. »
Début de saison
Les parties de la LBDK sont disputées les lundis, mardis et mercredis. La saison 2021 a débuté le 14 juin dernier. Chaque équipe joue l’équivalent d’une douzaine de matchs et trois rondes sont prévues pour les séries éliminatoires. L’an dernier, aucun champion n’a toutefois été couronné.
« Il y a eu l’éclosion de COVID-19 au Cégep de La Pocatière et à l’ITA et on a décidé d’annuler notre saison, avant même que les derniers matchs des séries ne soient joués », rappelle Louis-Martin Hénault.
Le cofondateur s’estime d’ailleurs chanceux qu’aucun joueur n’ait été testé positif à la suite de cet épisode ou après un match de la LBDK. « Les joueurs sont très sensibilisés aux consignes », poursuit-il. L’application des mesures sanitaires édictées par la Santé publique est la responsabilité de chacune des équipes.