La ministre de la Culture Nathalie Roy a signé des avis d’intention de classement pour trois phares des régions du Bas-Saint-Laurent et de la Chaudière-Appalaches. Pour les propriétaires du phare du Pilier-de-Pierre, il s’agit d’une protection de plus qui confirme leurs actions.
Les phares visés sont le phare des Îles-du-Pot-à-l’Eau-de-Vie, situé dans la municipalité de Saint-André-de-Kamouraska, le phare de l’Île-Verte ainsi que son site patrimonial, situés dans la municipalité de Notre-Dame-des-Sept-Douleurs et le phare du Pilier-de-Pierre, situé dans la municipalité de Saint-Jean-Port-Joli.
Les amis du Port-Joli sont propriétaires du Phare du Pilier-de-Pierre depuis le 17 novembre 2015. Le phare avait d’abord été abandonné par le fédéral en 1960, nous apprend le président des amis du port-Joli. Ensuite, il a bénéficié de plusieurs désignations au fil du temps.
Le phare a été désigné « Édifice Reconnu du patrimoine fédéral » le 29 mai 1992 par Jean Charest, alors ministre de l’Environnement au fédéral. Il a ensuite été désigné « Édifice fédéral Classé du patrimoine » par le ministre de l’Environnement canadien Peter Kent le 2 octobre 2013, puis il a eu une citation comme immeuble patrimonial par la Municipalité de Saint-Jean-Port-Joli le 7 août 2014.
« Cette nouvelle en est une de plus afin de protéger le Phare du Pilier-de-Pierre pour les générations futures. Ce qui nous fait dire que la corporation Les amis du Port-Joli a bien fait de s’occuper de l’entretien depuis 2006 comme gestionnaire, puis comme propriétaire depuis 2015 », a indiqué Jean Parent, président des amis du Port-Joli.
Préservation
Par son geste, la ministre dit souhaiter que les valeurs historique, architecturale et ethnologique de ces biens patrimoniaux soient protégées et préservées. Grâce à ces avis d’intention de classement, ces phares sont donc en voie d’être classés en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel.
Le Québec compte environ 59 phares, dont la très grande majorité se dresse le long du littoral ou sur l’une des îles du golfe ou du fleuve Saint-Laurent. Ces phares, reconnaissables entre autres par leur forme typique et leur implantation dans des lieux inspirants, font partie intégrante du paysage maritime québécois. Ce sont également les témoins du métier original de gardien de phare et du mode de vie particulier qui lui était associé.
Le phare du Pilier-de-Pierre a été construit en 1843 sur un îlet rocheux pour baliser le chenal sud du fleuve Saint-Laurent. Le fonctionnement du phare a été automatisé, il sert toujours d’aide à la navigation.