En point de presse vendredi, le Regroupement québécois de médecins pour la décentralisation du système de santé a indiqué que de plus en plus de maires et préfets de partout au Québec joignaient le regroupement.
Le Regroupement québécois de médecins pour la décentralisation du système de santé se fait de plus en plus entendre pour demander la décentralisation de la prise décisionnelle. Près d’une dizaine de médecins du Kamouraska en font partie.
«Le but est de ramener une gestion de proximité, proche du patient où les besoins et l’écoute de la réalité du terrain aiderait réellement à pallier à plusieurs problèmes que nous vivons», a résumé Daniel Kaud, interniste et spécialiste en médecine interne sur l’Île de Montréal, porte-parole du regroupement. 800 médecins de 60 centres hospitaliers en font partie, à titre bénévole.
Les médecins estiment qu’il faut à tout prix revenir à une gestion de proximité.
Serge Péloquin, maire de Sorel-Tracy, a parlé au nom des maires et préfets concernés lors de ce point de presse.
«Ce n’est pas normal qu’un citoyen ou une maman avec son enfant qui se présente à l’urgence, qu’on lui annonce que faute de spécialistes de garde, qu’on ne peut pas l’hospitaliser et qu’on va la transférer à un hôpital à une heure de route. On appelle ça les corridors de service et c’est une pratique de plus en plus fréquente», déplorait Serge Péloquin.
Les élus du Kamouraska se sont par ailleurs surtout battus pour le maintien des services de proximité sur le territoire, notamment les soins de santé et les services de santé à l’hôpital. Sur la gouvernance, les élus sont moins intervenus, si ce n’est pour demander un répondant local.
Craintes
Au moment où le variant Delta met de nouveau le système de santé québécois sous pression, des patients de certains hôpitaux communautaires n’ont plus accès à certains services de médecine spécialisée dans leur hôpital local.
Ces services pourtant essentiels, sont de plus en plus centralisés et les patients doivent trop souvent parcourir de longues distances pour aller se faire soigner, estime-t-on. On croit aussi que cela contribue à l’exode des professionnels de la santé et au manque de personnel hospitalier.
Le Regroupement propose des moyens, dont la base est d’avoir des administrateurs locaux. Ceci permettrait d’avoir les outils pour améliorer l’efficience des établissements.