Une mésentente s’installe entre Saint-Alexandre et ses voisins Sainte-Hélène, Saint-Joseph et Saint-André, au sujet de leur entente intermunicipale sur les matières résiduelles.
L’entente sur trois ans a été renouvelée telle quelle en décembre 2019. Elle prévoit un partage de coûts entre ces municipalités, que ce soit pour le traitement des matières, pour la collecte et le transport ou pour les frais de gestion au prorata de leur population et de leur richesse foncière.
Là où le bât blesse, c’est lorsque Saint-Alexandre a facturé l’an dernier des frais de gestion de 8 % aux trois municipalités, des frais qu’elle justifie par l’ampleur de la tâche que cela représente réellement.
Les autres municipalités ont refusé de payer ce 8 % de frais administratifs, brandissant l’entente intermunicipale en question.
« On parle ici de l’interprétation de l’entente. On a donc demandé au ministère des Affaires municipales de trancher », a précisé le maire de Saint-André Gervais Darisse.
Lors d’une récente séance du conseil municipal, Saint-Alexandre indique que « la municipalité de Saint-Alexandre-de-Kamouraska s’est montrée généreuse avec ces municipalités, allant jusqu’à payer des frais de collecte, de transport et de traitements basés sur des critères hors entente (…). Le conseil se sent donc lésé par le geste posé par ces municipalités », peut-on-lire.
On estime du côté de Saint-Alexandre que les frais de gestion de 8 % sont raisonnables et dus pour 2021.
Compte tenu de ce refus de payer et aussi parce que Saint-Alexandre a des réalités différentes (par exemple, beaucoup plus de conteneurs), la municipalité souhaite mettre fin à l’entente en 2022.
Les trois plus petites municipalités concernées prévoient continuer ensemble de leur côté.
Quant au dénouement financier, l’interprétation de l’entente par un tiers, dans ce cas-ci le ministère, permettrait, selon M. Darisse, d’avancer dans ce dossier.