SAINT-PASCAL – Action chômage Kamouraska n’est pas vraiment impressionné par les mesures sur l’assurance-emploi contenues dans le budget fédéral.
Outre le fait qu’on met enfin fin à l’obligation de rechercher des emplois à des salaires dérisoires et éloignés de son lieu de résidence, «le budget reste encore loin de corriger tous les torts causés par le dernier gouvernement conservateur», soutient l’organisme.
«On est loin de sortir le champagne. L’élément le plus controversé de la réforme — soit la définition d’emploi convenable — a été éliminé, mais qu’est-ce que le gouvernement Trudeau a fait par rapport au Tribunal de la sécurité sociale? Qu’est-ce qu’il a fait pour régler le problème du trou noir pour les travailleurs saisonniers des régions à haut taux de chômage?», questionne le coordonnateur d’Action chômage Kamouraska, M. Alain Lagacé.
Le gouvernement Trudeau a réintroduit la mesure qui permettait de verser jusqu’à cinq semaines de prestations supplémentaires. «Le problème, c’est que cette mesure s’adresse dorénavant aux 12 régions ayant enregistré la plus grosse hausse de leur taux de chômage et non plus celles où le taux de chômage est très élevé. Donc, malheureusement, aucune région du Québec ne pourra en bénéficier» d’indiquer Alain Lagacé.
De plus, Action chômage Kamouraska est déçu qu’on ait prolongé la règle de couper 50 % des gains de travail quant on est en période de chômage jusqu’en août 2018.
Action chômage Kamouraska salue néanmoins l’abolition de la règle discriminatoire s’adressant aux nouveaux arrivants sur le marché du travail qui les obligeait à cumuler 910 heures assurables pour être admissibles à l’assurance-emploi. L’organisme se réjouit également que le gouvernement fédéral investisse dans l’amélioration des services offerts aux chômeurs, en accélérant le traitement des demandes de prestations.