Pour rouler normalement, le secteur de l’obstétrique de l’hôpital Notre-Dame-de-Fatima a besoin de 12 ressources infirmières formées. Actuellement, elle n’en compte que cinq de disponibles.
Brigitte Fraser, directrice des soins infirmiers au CISSS du Bas-Saint-Laurent, ne tarit pas d’éloges envers l’équipe infirmière du Kamouraska en obstétrique. « Elles ne veulent pas voir de ruptures et sont très collaboratrices », dit-elle.
Malheureusement, des bris de services sont survenus récemment. Si une femme devait accoucher pendant ces périodes, elle devait aller à l’hôpital de Rivière-du-Loup ou l’hôpital de Montmagny.
À cinq personnes, les autres étant en congé de maternité, en retrait préventif ou en congé pour les études, il est impensable d’assurer le service en continu sans brûler les ressources. Idéalement, pour chaque quart de travail (on compte trois quarts par 24 heures), il faut deux infirmières. Comme solution, actuellement, on compte une infirmière en tout temps et une autre de garde qui se présente lorsqu’une femme est en travail.
« Évidemment que la dernière chose qu’on souhaite, c’est un bris de service. Mais il faut s’assurer d’être sécuritaire », souligne Brigitte Fraser.
Au CISSS, on multiplie les efforts de recrutement. Les infirmières embauchées sont formées pour l’obstétrique et même qu’on les envoie en partenariat à Québec pour qu’elles voient plus de cas, le volume étant plus élevé dans les centres urbains.
« On ne baisse pas les bras. On travaille extrêmement fort sur le recrutement », ajoute Mme Fraser, ajoutant que la pénurie de personnel infirmier est bien connue partout au Québec et que la région n’y échappe pas.
Le ministère de la Santé travaille aussi à mettre en place une équipe d’infirmières en obstétrique de relève qui viendrait pallier à certains manques par exemple sur la Côte-Nord, à Matane ou au Kamouraska.
Chose certaine, les futures mamans sur le point d’arriver à terme sont toujours informées rapidement, avant la population, de la possibilité d’un bris de service. Leurs dossiers sont transmis à Rivière-du-Loup le cas échéant, avant même qu’elles n’entrent en travail, au cas où cela se produise pendant que La Pocatière ne peut pas les accueillir.
La situation pourrait s’améliorer un peu prochainement, car des retours au travail sont attendus.