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Bas-Saint-Laurent : 300 travailleurs de la santé malades ou isolés

Photo : Archives.

La pression continue de se faire sentir dans les centres hospitaliers de la région en raison de patients atteints de la COVID-19. Aussi, 300 travailleurs environ sont atteints de la COVID-19 ou isolés, ce qui ajoute à la pression sur le réseau.

Après un taux historique d’hospitalisation de 17 personnes mardi, ce nombre est passé à 25 mercredi. Des lits ont été ajoutés à Rivière-du-Loup pour accueillir tous les patients.

Si la cadence des hospitalisations se poursuit, les autres hôpitaux de la région comme La Pocatière vont commencer à accueillir des patients atteints de la COVID. Aussi, les premiers patients qui ne nécessitent plus de soins dispensés à l’hôpital, mais qui sont encore contagieux ont commencé à être envoyés à l’installation de Saint-Antonin, pour éviter de retourner contaminer des résidents de leurs milieux de vie ou leur conjoint à la maison, par exemple.

Par ailleurs, environ 300 travailleurs ont été retirés du réseau, car ils ont la maladie (environ 225) ou sont isolés. Les femmes enceintes qui avaient été ramenées au travail en 2021 ont aussi été retirées avec l’arrivée du variant Omicron, ce qui rend la situation difficile dans un contexte où on manquait déjà de personnel.

« Est-ce que ça crée un enjeu ? Oui. Il y avait déjà un enjeu de pénurie de ressources dans nos établissements. En retirer 300 de plus que ceux qu’on n’avait déjà pas à cause d’autres maladies ou conditions, ça amène une pression », a confirmé le Dr Jean-Christophe Carvalho, qui n’exclut pas de réintégrer des gens isolés de façon préventive ou infectés comme c’est maintenant permis et encadré, pour éviter des ruptures de services.

Malgré cela, si la fatigue se fait sentir, l’engagement est toujours là de la part du personnel, a pu constater le Dr Carvalho. « Ç’a été très demandant pour le personnel. Il y a une certaine usure qui peut finir par s’installer. Oui, ça peut être décourageant, on a des témoignages de gens qui ne trouvent pas ça nécessairement facile. D’un autre côté, on a toujours été chanceux au Bas-Saint-Laurent, les gens sont engagés et au rendez-vous. Cet engagement est encore là, mais vient évidemment avec de la fatigue », a-t-il ajouté.

Portrait des hospitalisés

Il ajoute que les personnes hospitalisées actuellement dans la région ont en majorité plus de 60 ans et un seul est aux soins intensifs, ce qui démontre le bénéfice de la vaccination. La majorité est vaccinée, à l’image de la population.

On est aussi en train de préciser combien de personnes sont comptabilisées dans cette statistique, mais qui ne se sont pas nécessairement présentées à l’hôpital avec la maladie. On estime pour le moment que cela pourrait être entre 20 % et 30 %. On peut penser à une femme enceinte qui accouche et qui est infectée par la COVID sans symptôme, qui est comptabilisée dans les cas COVID, mais qui est là pour accoucher.

« On voit un peu de tout, des gens arrivent infectés, mais viennent pour autre chose que la COVID. Il est arrivé que des gens développent la maladie en cours de séjour, après avoir eu un contact dans la communauté. On est aussi toujours en vigilance importante, mais il arrive que des employés soient infectés. Il y a un peu de tout », spécifie le Dr Carvalho.

Au niveau du délestage, le CISSS du Bas-Saint-Laurent continue d’appliquer le niveau 3, c’est-à-dire qu’on continue de réaliser 50 % de chirurgies globales. Des chirurgies d’un jour sont aussi encore à l’horaire.