Alors qu’on s’attend habituellement à une révision d’un plan de gestion à la moitié de son application, une révision exceptionnelle après deux ans du plan de gestion du cerf de Virginie (2020-2027) sera faite au courant des prochains jours.
La mesure qui permet à des chasseurs d’abattre deux bêtes en achetant deux permis dans des zones différentes serait celle qui fait le plus polémique. Dès le début du plan, plusieurs démontraient de l’inquiétude à ce que ce soit une catastrophe annoncée et qu’on allait nuire grandement à la population de cerfs.
Finalement, en 2021, seuls 2 485 chasseurs ont récolté deux cerfs au cours de la saison, soit 12 % de la clientèle qui possédait deux permis. De ce nombre, la grande majorité (1 601 chasseurs) a récolté un mâle adulte et un cerf sans bois, ou bien deux cerfs sans bois, alors que 884 chasseurs ont récolté deux mâles adultes.
« C’est une mesure importante pour les biologistes du ministère, car les populations de cerfs se maintiennent à de hauts niveaux et on note une petite baisse de chasseurs. Ils ont besoin d’être récoltés surtout dans le sud du Québec », résumait Michel Baril, biologiste à la Fédération québécoise des chasseurs et pêcheurs.
Ce dernier dit ignorer pour l’instant ce qui sera révisé dans le plan de gestion. Des nouvelles du ministre de la Faune Pierre Dufour sont attendues à ce sujet dans les prochains jours. Tout est sur la table.
On indique que la tenue de cette première rencontre technique permettra de faire connaître aux partenaires les données scientifiques de suivi, notamment celles liées aux modalités d’exploitation, et de déterminer au regard de celles-ci les ajustements à apporter au plan de gestion qui pourraient s’avérer nécessaires.