Depuis 50 ans, les séjours au Camp musical de Saint-Alexandre sont créateurs de souvenirs magiques. Les participants prennent part à une aventure culturelle hors du commun avec des professeurs reconnus et des animateurs dynamiques, dans un décor inspirant.
2022 est une année d’importance avec les célébrations entourant les 50 ans de création du camp. Et il y a de quoi célébrer. Après deux étés en pandémie où il a été impossible de tenir des activités normales et recevoir des jeunes comme avant, ce sera enfin possible de le faire juste à temps pour le 50e.
Un tel anniversaire permet sans l’ombre d’un doute de jeter un regard derrière les dernières années. Pour Mathieu Rivest, directeur général et dans le giron du camp depuis 26 ans, c’est une belle façon de se remémorer des souvenirs marquants.
« Le camp musical est le seul camp de formation musicale dans tout l’Est-du-Québec. Il a su trouver sa niche et faire rayonner la région », résume Mathieu Rivest. D’abord professeur au camp, il s’est retrouvé directeur à tout juste 20 ans. De type ambitieux et « rêveur réaliste », il se souvient des étapes importantes qui ont marqué l’évolution du camp pour devenir ce qu’il est aujourd’hui.
La fin des années 1990 permet de mettre le camp sur la carte avec les séjours d’orchestres symphoniques, puis la collaboration avec Loco Locass dès 2005. Deux ans plus tard, les jeunes participent à l’ouverture des Francophonies. De plus en plus, le camp fait sa place à l’international et renouvelle ses programmes tout en mettant en application un nouveau plan stratégique. Parallèlement s’organisent les Chœurs en couleurs et Chœurs en hiver de Marc-André Caron, le séjour « De souches à oreilles » avec MaréeMusique… le camp n’est donc plus qu’un camp d’été pour les jeunes, mais aussi un pôle culturel d’intérêt majeur au Québec.
En 2012, le Camp musical se donne les moyens de ses ambitions avec des rénovations de 5 M$, permettant une ouverture à l’année. Quelques années plus tôt, une rencontre importante avec un mécène qui a toujours été présent pour le Camp, M. Jacques Poitras, permet la mise sur pied du Pavillon Asta. « Des gens comme Jacques Poitras qui ont partagé notre passion, c’est précieux. Une personne qui croit à ce que l’on fait et nous aide à avoir les moyens de le faire, c’est majeur », confie Mathieu Rivest. C’est d’ailleurs à lui que l’on doit les débuts de la Fondation du Camp en 2004, qui est devenue un levier incroyable pour les projets de l’organisation.
« Le succès rencontré est un heureux mélange de rencontres avec des personnes clefs, de durée dans le temps et d’équipes de choc. Créer des liens, s’adjoindre des partenaires, sortir des murs du camp vers les municipalités environnantes… C’est un cocktail qui nous permet de continuer d’aller de l’avant ».
Un été attendu
Le Camp musical de Saint-Alexandre a beaucoup d’attentes pour l’été 2022. On pourra enfin recommencer à tenir des activités normales après deux ans de pandémie. L’équipe a utilisé les derniers mois pour revoir son site web et ses formulaires d’inscription. Des locations de type familial ont permis de garder la tête hors de l’eau. Mais on ne s’en cache pas, les attentes sont grandes et quelques inquiétudes sont présentes quant à la reprise. Les jeunes seront-ils au rendez-vous ? Tout est en place pour un été mémorable pour célébrer les 50 ans avec les Jeudis-concerts gratuits, des programmations d’événements marquants et des activités culminant au week-end de la fête du Travail. Un hommage posthume sera évidemment rendu au fondateur du camp Raynald Dumont, décédé au début du mois de février.
Avec l’acquisition d’un terrain en 2020, le Camp musical a de grands projets pour développer l’offre de plein air et hivernale. « On rêve aussi de faire un grand jardin et axer encore plus sur le développement durable », conclut Mathieu Rivest