Olivier Chouinard a certainement cette drôle d’impression d’avoir gagné à la loterie. Récipiendaire d’une bourse d’honneur de 25 000 $ du ministère de l’Économie et de l’Innovation, cet animateur en techno éducative originaire de L’Islet pourra se consacrer à temps plein à son entreprise spécialisée dans ce domaine, dès l’automne prochain.
S’il avoue avoir toujours été attiré par l’entrepreneuriat, Olivier Chouinard n’était pourtant pas destiné à avoir sa propre entreprise. Bachelier en éducation préscolaire et en enseignement primaire, c’est plutôt cette voie qu’il a empruntée au sortir de l’école, frayant d’abord son chemin dans les écoles de la Côte-du-Sud. De fil en aiguille, l’entrepreneuriat a fini par cogner à sa porte, alors qu’il ne s’y attendait pas.
Un remplacement en musique, sciences et art plastique à l’école de Saint-Fabien-de-Panet est ce qui a permis à Olivier Chouinard de tomber sur un ensemble de robotique pédagogique qui l’a, en quelque sorte, fait dévier de sa route. Son intérêt a été immédiat, pour ne pas dire qu’il a sauté à pieds joints dans cet univers techno, un peu comme Obélix est tombé dans la marmite à potion magique étant tout jeune.
« Je ne connaissais pas grand-chose là-dedans, mais je voyais qu’il y avait un gros intérêt chez les élèves de travailler avec les nouvelles technologies. J’ai commencé tranquillement à monter des projets dans l’école, à organiser des activités et à initier des compétitions de robotique au sein du Centre de services scolaire de la Côte-du-Sud. Quand j’ai réalisé que les enseignants manquaient de temps pour pousser ce volet plus loin avec les élèves, c’est là que j’ai décidé de lancer mon entreprise », a-t-il raconté.
Dès son cours Lancement d’une entreprise complété au CFP L’envolée de Montmagny, Olivier lançait RO2 Techno. Son offre de service tourne autour d’activités impliquant les nouvelles technologies dans les écoles, les camps de jour où à domicile. Ses ateliers font appel à des notions scientifiques et de mathématiques chez les jeunes, mais le contexte d’apprentissage ludique et décontracté qu’apportent les technologies à sa disposition permet de maximiser leur participation.
« J’utilise des tablettes numériques, des drones, des robots, des imprimantes 3D. Pour les écoles, c’est intéressant pour elles de m’accueillir, car je dispose de matériel qu’elles n’ont pas. Je peux accommoder des groupes allant jusqu’à 30 élèves », dit-il.
À titre d’exemple, Olivier Chouinard intègre de plus en plus la réalité virtuelle lors de ses ateliers. Il a d’ailleurs créé de toute pièce une activité utilisant des casques de réalité virtuelle qui prend l’allure d’un rallye autour du monde où les élèves doivent visiter des lieux précis dans des villes et trouver des choses particulières qui les aideront à répondre à un questionnaire interactif sur tablette numérique. L’activité serait très populaire cette année au sein des écoles qu’il a visitées, dont la plupart se trouvent pour le moment sur la Côte-du-Sud.
Développer
Avec la bourse de 25 000 $, Olivier Chouinard souhaite maintenant se consacrer à temps plein à son entreprise, dès l’automne prochain. « C’est la petite tape dans le dos qui me manquait pour faire le saut complètement », a-t-il confié. Il veut notamment bonifier son offre de services par l’acquisition de matériel supplémentaire et augmenter sa présence dans les écoles et les camps de jour du Québec par l’embauche d’autres animateurs.
Cette bourse, qui vient également avec un accompagnement d’un an gratuit par le Réseau Mentorat, sera aussi salutaire au chapitre du coaching qu’il s’attend de recevoir. Moins expérimenté en marketing, administration et gestion d’entreprise, il compte utiliser cet accompagnement dans l’optique de bonifier son expertise en la matière et continuer à faire croître RO2 Techno.