Hydro-Québec va lancer le plus important appel d’offres d’énergie renouvelable de l’histoire du Québec, soit 2300 MW, dont 1000 MW en énergie éolienne. Kamouraska-L’Islet et le Bas-Saint-Laurent veulent obtenir leur part du gâteau lors de ces appels d’offres.
De passage en Gaspésie, le premier ministre François Legault a confirmé l’intention du gouvernement de réaliser des projets d’énergie renouvelable, dont l’énergie éolienne, pour les prochaines années.
Au début de son mandat de premier ministre, François Legault n’était pas favorable à continuer de développer l’éolien. La donne a changé, a-t-il rappelé.
« Il n’y a pas si longtemps, on était dans la situation inverse. On avait des surplus d’énergie pour les 20 prochaines années. C’est là qu’on a lancé l’idée que le Québec devienne la batterie verte de l’Amérique du Nord. Certains ont ri », a dit le premier ministre, en rappelant les ententes conclues depuis avec l’État de New York.
Depuis quatre ans, le coût de l’énergie éolienne a diminué, a-t-il rappelé également. « À partir du moment qu’on est en déficit, il faut que notre coût marginal soit inférieur au prix auquel on vend cette énergie. On s’assure de cela dans tous les contrats », a ajouté M. Legault.
Il a également assuré que deux critères importants seront priorisés dans les appels d’offres, dont le contenu local et la participation communautaire. « Les préfets m’ont bien dit qu’ils profitent de cela, des redevances. On nous dit que c’est une bonne affaire, qu’on exige une part de communautaire », a-t-il dit.
La FQM a salué cette annonce, spécifiant que le signal envoyé concernant la part du communautaire dans les projets était très bien accueilli. La veille, la FQM avait déploré une entente intervenue entre Hydro-Québec, Énergie et Boralex pour le développement de trois projets de parcs éoliens dans Charlevoix, qui ne tiennent pas compte de la participation des communautés dans ces projets.
Dans la région, l’Alliance de l’Est, qui comprend entre autres les municipalités de la Gaspésie, du Bas-Saint-Laurent et de Montmagny-L’Islet, a clairement démontré son intérêt à ce que les entreprises privées proposent des appels d’offres les impliquant à 50 %, dans le secteur du Kamouraska, du Témiscouata et de Rivière-du-Loup. Un premier bloc de 300 MW a été lancé en décembre dernier pour juillet. L’hiver prochain, un autre 1000 MW sera donc lancé.