Publicité

Le lac de l’Est dans les sept merveilles du Bas-Saint-Laurent

Lac de l'Est, Photo : JC Lemay, Snap Québec.

Deux organismes environnementaux lancent une campagne visant à mettre en valeur sept merveilles du Bas-Saint-Laurent, soit des territoires naturels à protéger.

Vidéos, photos et informations sur le potentiel de ces aires à protéger ont été lancées mercredi dernier. Ce n’est pas d’hier qu’on demande un statut pour ces endroits qui comprend le lac de l’Est de Mont-Carmel.

Seul hic, quelques freins empêchaient de donner ce statut pour certaines des sept merveilles. Le dernier en lice, le régime d’exploitation des hydrocarbures au Québec, est maintenant levé, il n’y aurait donc plus aucun obstacle à nommer les territoires qui restent comme étant une aire protégée.

Actuellement, trois ont déjà le statut : la rivière Assemetquagan, la rivière Patapédia et une portion des Chic-Chocs. Reste la rivière Cascapédia, le lac de l’Est, la Réserve Duchénier et la Rivière Causapscal.

« Les aires protégées, ce ne sont pas des cloches de verre sur un territoire. Ce sont des réserves de biodiversité. Tout ce qui est interdit, c’est l’industriel. C’est permis d’y pratiquer la chasse, la pêche, le récréotourisme, etc. », résume le biologiste pour le Conseil régional de l’environnement du Bas-Saint-Laurent Patrick Morin.

Précisons dans le cas du lac de l’Est, que le camping soit en opération ou pas ne change rien. Le camping est compatible à l’intérieur d’une aire protégée de ce genre.

« Il ne faut pas voir non plus ces territoires comme s’ils allaient devenir un parc national de la SÉPAQ. C’est plutôt géré et mis en valeur par le milieu », ajoute M. Morin. Qui plus est, l’idée de cibler les sept merveilles, c’est aussi de faire ultimement comme une route des bières, c’est-à-dire une route des aires protégées. »

En matière d’aires protégées terrestres, la région du Bas-Saint-Laurent accuse un grand retard avec seulement 3,38 % de sa superficie terrestre sous protection. L’objectif provincial était pourtant de 12 % pour 2015, 17 % pour 2020 et l’engagement fédéral est maintenant de 30 % pour 2030.

Avec la campagne actuelle, on souhaite mobiliser de nouveau les élus et la population comme en 2013. Les nouveaux élus sont d’ailleurs interpellés à cet effet. Rappelons que les territoires sont en attente de protection depuis une consultation publique jugée exemplaire en 2013.

Tous les détails ici : Les sept merveilles du Bas-Saint-Laurent — SNAP Québec (snapquebec.org)