Une autre entreprise d’éoliennes présente son projet au public

Julie Turgeon. Photo : Stéphanie Gendron

Après Invenergy, c’était au tour de RES (Systèmes d’énergie renouvelable Canada) de consulter la population, entre autres à Saint-Alexandre, sur son projet de parc éolien Vauban qu’on souhaite installer dans les MRC de Kamouraska, Témiscouata et Rivière-du-Loup.

Plusieurs entreprises vont soumissionner en juillet aux appels d’offres d’Hydro-Québec dans le but de mettre en place un parc éolien. La région intéresse grandement pour plusieurs raisons, dont le fait que l’Alliance-de-l’Est, le partenaire public à 50 % impliquant les municipalités de Montmagny vers l’est, est très bien implanté et a fait ses preuves.

« Ils (NRDL : l’Alliance) arrivent avec un concept de partenariat déjà formé. Tous ceux qui vont soumettre des projets dans le Bas-Saint-Laurent doivent adhérer aux mêmes demandes de l’Alliance. C’est rassurant pour la population, tout le monde sera pareil, il n’y aura pas de différence entre ce que les promoteurs vont offrir aux communautés », a dit Julie Turgeon de RES.

Reste qu’un seul projet — ou peut-être aucun ? — devrait être retenu. Mais pour gagner des points, les entreprises privées doivent faire la démonstration que l’acceptabilité sociale est au rendez-vous. C’est pourquoi elles multiplient les séances publiques.

Dans le cas de RES, l’entreprise soumissionnera avec plusieurs variantes, entre 22 et 70 éoliennes pour des projets de 100 à 300 MW. Le parc éolien Vauban prendrait place entre autres sur le TNO Picard, en ce qui concerne la MRC de Kamouraska. Certains critères de base doivent être remplis dont le partenariat public, mais les dépenses au Québec doivent minimalement être de 50 %. 60 % des points sont consacrés au prix, ce qui devrait peut-être faire la différence entre tous les partenaires qu’Hydro-Québec doit choisir.

Selon Julie Turgeon de RES, ces consultations ont leur importance, car les gens peuvent se faire entendre et faire des propositions qui peuvent mener à des modifications dans le projet.

« L’objectif est de voir, par exemple si je me rends compte qu’une éolienne est sur le bord d’une érablière qui a un potentiel acéricole important et que je peux la tasser, je vais la tasser. Ou par exemple, un groupe de chasseurs est venu me dire de communiquer avec quelqu’un en particulier, qui va nous dire quelles sont les périodes de la chasse où il faut arrêter pendant la construction. C’est en faisant des consultations qu’on peut avoir des contacts locaux », ajouterJulie Turgeon.

Si RES remporte le premier appel d’offres, le parc éolien serait mis en opération en 2026. La phase de construction ferait travailler de 200 à 300 personnes.