Des artistes-peintres déployés un peu partout sur le territoire du Kamouraska et qui s’inspirent des paysages qui font la renommée de la région, mais aussi des histoires des gens qu’ils rencontreront. Plus qu’un retour aux sources, c’est une reconquête du Kamouraska que le Symposium de peinture promet pour sa 27e édition.
La réinvention ou la disparition, le Symposium de peinture du Kamouraska était confronté à ces deux possibilités, selon son président Yves Ayotte. « Le parachute doré de notre symposium nous permettait peut-être d’avoir simplement une descente moins rapide que d’autres », poursuit-il.
À l’image d’un artiste qui finit par s’éloigner de ses racines, le Symposium du Kamouraska a vécu la même chose ces dernières années. D’événement où les artistes-peintres arpentaient le territoire pour s’en inspirer et le mettre en valeur sur leurs toiles, le Symposium a tranquillement pris l’allure d’un « événement-galerie » circonscris aux trois sites de Saint-Denis-De La Bouteillerie, Kamouraska et Saint-Germain-de-Kamouraska où l’aspect mercantile a pris le dessus pour certains sur la démarche artistique.
« On ne veut plus entendre quelqu’un dire : “Je ne reviens plus, je n’ai pas vendu !” Ce qu’on veut, c’est des artistes prêts à prendre une bonne bouffée d’air frais, de paysages, qui sont prêts à s’abandonner à une vacance de création, en étant alimentés par le contact avec leurs semblables ou la population locale. Et s’ils vendent quand même, tant mieux ! », s’exclame le président.
Retour aux sources
Originaire de Trois-Rivières, Yves Ayotte a emménagé dans la région il y a de ça quelques années après avoir participé au Symposium de peinture à quelques reprises. Il se rappelle bien à quoi ressemblait l’événement dans le passé. Ce désir de renouer avec l’ADN de départ de ce rendez-vous artistique a en quelque sorte motivé son implication au sein du conseil d’administration, alors qu’à la fin 2019, l’événement était au bord du précipice faute de relève chez les bénévoles.
Un conseil d’administration renouvelé, la réalisation d’un plan quinquennal porté par cette « nouvelle » vision, un arrêt pandémique de deux ans et voilà le Symposium de nouveau sur les rails. De plus, l’événement reprend cette année sur une semaine comme jadis, du 17 au 24 juillet, sous la présidence d’honneur de Marie-Chloé Duval, en plus de proposer une panoplie d’activités partout au Kamouraska, mais laissées à la liberté des participants, ce qui ne semble pas déplaire, puisqu’une centaine d’entre eux ont confirmé leur présence à cette 27e édition, ce qui est beaucoup plus que la dernière tenue à l’été 2019.
« On avait peur quand on a augmenté le nombre de jours à une semaine. Ce qui se véhiculait, c’est que ça ne fonctionnerait pas, que les artistes-peintres n’avaient pas assez de jours de congés ou de vacances pour se permettre ça. Finalement, on a eu raison. Comme on mise sur la liberté et l’expérience créative, plusieurs artistes-peintres qui nous avaient désertés dans le passé ont choisi de revenir. Ça nous conforte dans notre virage assumé et ce désir de repartir à la conquête du territoire », souligne Yves Ayotte.
Prix et bourses
Nouveauté cette année, les participants au Symposium se partageront 10 000 $ en prix et bourses, dont un grand prix de 3000 $ remis à partir d’une évaluation d’un jury composé d’artistes-peintres chevronnés. Tous les détails et la programmation peuvent être consultés sur le site internet à symposiumdukamouraska.com.