Conjuguer sport et plaisir, pas toujours facile

Plusieurs parents-coachs auront été témoins dans leur vie des dommages collatéraux de l’anxiété de performance vécus sur des terrains, des tatamis, des planchers de danse, des patinoires, etc.

Des exemples? La perte de contrôle, les gestes impulsifs, le dénigrement face à soi, le découragement démesuré, l’hypersensibilité, l’attitude négative, etc. Intense n’est-ce pas? Ces sportifs n’ont parfois pas atteint l’âge de raison que déjà, leur plaisir de jouer est altéré par le stress et la pression.

Serait-ce parce que nos sportifs entendent beaucoup de conseils, mais n’ont, qu’au final, que peu d’outils? Et quel est notre rôle ou notre impact comme parent-coach face à cette situation?

Quelques pistes pour mieux les accompagner

Humaniser ses interventions comme parent-coach, c’est aussi être un peu philosophe et amener nos sportifs à réfléchir sur leurs actions et leurs pensées. Cela veut aussi dire de les amener à se connaître assez pour non seulement développer une attitude positive envers eux et les autres, mais aussi les responsabiliser face à leurs actions et leurs choix. C’est leur faire assez confiance pour les laisser se questionner eux-mêmes, apporter la question plutôt qu’imposer la réponse. Comme le fait un humain, en fonction de son âge et de la maturité de son cerveau.

C’est ce qu’on gagne à faire avec tous les sportifs. Les traiter en humain, selon le stade où ils sont. D’où l’importance de faire appel à l’intelligence émotionnelle puisque l’indulgence envers soi, envers les autres, est une clé pour conserver le plaisir de jouer.

Comme intervenant, on peut les responsabiliser face à la défaite ou la contre-performance. Notamment en leur rappelant leurs forces et le fait que le résultat final ne les définit pas comme personne. Leur rappeler leurs forces c’est leur faire dire, écrire et vivre. C’est aussi nous entendre leur répéter et ainsi les aider à créer une identité positive d’eux-mêmes et les aider à prendre conscience, par exemple, que le plaisir peut (doit) aussi être présent dans la défaite.

Apprenons tôt à nos sportifs à être fiers d’eux et à se le dire, à se souvenir des moments où ils ont grandi comme sportif, pour que leur cerveau fasse une association positive entre le sport et le respect qu’ils ont d’eux-mêmes en tant que sportif. C’est en générant ces automatismes qu’on aidera nos petits et grands sportifs à assumer leurs décisions et à conserver leur amour du sport plutôt que d’être entraînés dans le cycle de l’anxiété de performance et la peur de faire les mauvais choix.

Plusieurs entraineurs et sportifs vous le diront. Quand on se connecte à la raison pour laquelle on pratique un sport, on parvient à retrouver notre plaisir de jouer.

Se rappeler pourquoi on joue, pourquoi c’est important pour nous et s’autoriser à faire des erreurs est ce qui compte. Rappelez ceci à vos sportifs, vous verrez, cela portera fruit!

Collaboration: Annie Lavoie, Savoir-être Sportif.