Maude-Aimée Leblanc en met plein la vue à Saint-Pacôme

Photo : Stéphanie Gendron

La golfeuse québécoise Maude-Aimée Leblanc, actuellement seule représentante du Québec sur le circuit de l’élite mondiale féminine de la LPGA, en a mis plein la vue au club de golf de Saint-Pacôme vendredi.

L’organisation de cet événement hors du commun, qui cadre dans le 50e du club, est le fruit d’une grande implication de bénévoles et de partenaires, dont Desjardins. Après l’avoir vu jouer en Floride en février, Roland Grand’Maison jasait de l’athlète avec un ami lorsque ce dernier a proposé de l’inviter à Saint-Pacôme. «Je lui disais qu’il était tombé sur la tête», raconte M. Grand’Maison.

Après des discussions avec l’agent de la golfeuse originaire de Sherbrooke, une collaboration s’est organisée rapidement. «On n’y croyait toujours pas. C’est sa seule sortie au Québec cet été et en plus elle n’a cessé de grimper depuis», ajoute l’organisateur, secondé par Ghyslain Ouellet et toute une équipe.

La principale intéressée a rapidement accepté la proposition. «Supporter les gens qui eux me supportent, c’est très important», dit la golfeuse de 6 pieds 2, qui a grandement impressionné les golfeurs du club et la population générale qui s’étaient déplacés pour la voir au champ de pratique et sur le terrain. Tous n’en revenaient pas de la qualité des coups réalisés.

Maude-Aimée Leblanc revenait il y a quelques semaines du Championnat d’Écosse de la LPGA où elle a terminé 8e, ce qui fait qu’elle a trois tops 10 à son actif. «Il reste encore des tournois et j’espère d’autres top 10. J’ai encore beaucoup d’objectifs à accomplir dans ma carrière, mais ça s’en va dans la bonne direction», confiait-elle.

Relève

Si l’événement cadrait dans les festivités du 50e, reste qu’il s’agissait sans conteste d’un moment pour attirer la relève chez les jeunes et chez les filles surtout.

«Notre relève en golf féminin est catastrophique. On espère inspirer ces jeunes-là à prendre goût au golf. Maude-Aimée nous permet de montrer que c’est possible, une petite fille qui vient de Sherbrooke et qui est rendue dans le meilleur circuit au monde», disait Roland Grand’Maison. Les jeunes golfeurs et golfeuses ont pu rencontrer l’athlète, généreuse de son temps.

«Chez les adultes, le golf a pris un peu de popularité, mais chez les juniors, il y a un manque. Il y a peut-être encore des préjugés et ils se disent que ça ne bouge pas assez. Quand j’étais en sport-étude dans le temps j’étais la seule fille et aujourd’hui il n’y a tout simplement même plus de filles là-bas. Je croyais qu’il y en aurait plus après une quinzaine d’années», soulignait Maude-Aimée Leblanc.

Golf Québec était aussi sur place. Le directeur des compétitions Éric Couture n’aurait pas manqué l’événement pour rien au monde. «C’est LA golfeuse du Québec. C’est un attrait automatiquement. Le rêve des golfeurs et des jeunes est important. De l’avoir en région ça peut amener des jeunes à aimer le golf et ça montre que tout est possible», disait Éric Couture.

Rencontrée sur place, la mairesse de Saint-Pacôme Louise Chamberland, elle-même golfeuse, jasait avec la mère de Maude-Aimée Leblanc, qui l’accompagnait. Elle estimait le village choyé de la recevoir. «Ça donne beaucoup de visibilité à la municipalité et au terrain de golf. On est heureux de la voir jouer, la voir frapper et d’écouter les conseils qu’elle va pouvoir nous donner», a-t-elle conclu.