La société qui gère l’usine de biométhanisation où sont envoyées les matières du bac brun, comme les déchets de table, augmentera ses tarifs dès le 1er janvier 2023.
Les municipalités du Kamouraska, clientes de cette usine, seront donc touchées par la hausse.
« Nous avons du rattrapage à faire en lien avec les coûts de l’usine. Cela fait quelques années qu’on aurait dû être à 20 $ par tête », a dit le président de la SÉMER Michel Lagacé, citant l’exemple d’une société similaire à Varennes.
Quand l’usine a ouvert ses portes, les municipalités payaient en fonction du tonnage envoyé. Lorsqu’elles sont passées au montant par citoyen à 12 $, puis à 15 $, des élus – entre autres au Kamouraska – ont démontré leur insatisfaction. C’était le cas de la mairesse de Saint-Alexandre, Anita Ouellet Castonguay. Plusieurs se considéraient comme des clients captifs qui n’ont pas d’autres solutions pour disposer de leurs bacs bruns, et qui n’ont donc pas leur mot à dire sur les hausses.
Le 31 août dernier, les clients ont reçu une lettre faisant état d’une hausse à 20 $ par citoyen. « Cela nous permet de rattraper les coûts, mais aussi de maintenir et d’améliorer la capacité de traitement. On a par exemple acheté un désableur », expliquait Michel Lagacé. Comme les matières reçues sont parfois contaminées de sable et de roches, le désableur améliore le traitement et aide à faire des économies.
Il reste que l’usine est un gouffre financier, car si elle atteint ses objectifs environnementaux pour détourner les matières, on ne fait toujours pas de revenus en transformant le produit en gaz naturel liquéfié. La SÉMER a besoin d’un chèque du gouvernement pour faire des travaux à l’usine. Une fois ceci complété, du gaz pourra être vendu, ce qui aidera la situation financière de l’usine. Les tarifs ne seront toutefois pas revus à la baisse.
