Comme le veut la tradition, Le Placoteux a rencontré les cinq principaux candidats de Côte-du-Sud pour l’élection du 3 octobre prochain. Voici un résumé de leurs propos.
(Le Placoteux) – Le dossier du programme en médecine vétérinaire, que plusieurs voudraient voir se réaliser à l’Institut de technologie agroalimentaire du Québec (ITAQ) de La Pocatière plutôt qu’à l’Université du Québec à Rimouski (UQAR), est-il la question de l’urne? Quelle est votre position dans le dossier?
J’ose espérer que la question de l’urne va pouvoir concerner l’ensemble des enjeux du quotidien des gens de tout Côte-du-Sud. Étant un enseignant moi-même, avec les éléments de l’éducation et du pôle de formation à La Pocatière, ce qui m’interpelle le plus c’est de mettre l’élément de fierté de ce qu’on a déjà actuellement. Je vous assure du plus grand soutien dans le futur, afin de pouvoir soutenir les projets de formation qu’il y aura dans ce pôle.
Ça serait peut-être intéressant de pouvoir travailler à obtenir un pôle universitaire à La Pocatière. Pourquoi pas? Je pense être la meilleure personne pour pouvoir mener ces projets-là. La faculté de médecine vétérinaire à l’UQAR a été annoncée à l’automne 2020, car l’enjeu était de former des médecins vétérinaires de façon urgente. Ça prenait une université. L’ITAQ aura un rôle prépondérant dans le programme de médecine vétérinaire.
(Le Placoteux) – Les places en service de garde manquent cruellement partout, mais aussi en Côte-du-Sud. Comment rendre l’accès aux garderies plus souple et aider les parents à retourner sur le marché du travail?
250 places dans Côte-du-Sud ont été annoncées, et avec le grand chantier des familles on assure de pouvoir trouver des places pour tous les enfants du Québec d’ici 2025. Au niveau de la main-d’œuvre et de la formation, il y a énormément d’incitatifs qui seront donnés, également.
(Le Placoteux) – Comment comptez-vous améliorer les soins de santé de proximité et régler la question des horaires de faction chez les paramédics?
Pour les soins pré-hospitaliers, ce qu’il est important de reconnaître, c’est ce qui a été fait, soit 1,8 M$ investis dans Côte-du-Sud pour changer les horaires de faction. On a jusqu’à 2023 pour que ça se replace, avec le déplacement dynamique sur le territoire. Il faut se laisser le temps. L’essentiel pour le gouvernement, c’est de s’assurer que tout le monde soit en sécurité, c’est ça l’enjeu. Je suis en mode écoute.
Pour les soins de santé, la décentralisation, c’est quelque chose dans laquelle la CAQ croit. On peut prendre par exemple la vaccination, ça s’est déployé dans un moment de crise et ça s’est fait localement. Christian Dubé [NDLR : ministre de la Santé] est la bonne personne pour faire ces grands chantiers.
(Le Placoteux) – L’immigration est une des solutions à la pénurie de main-d’œuvre. Toutefois, la francisation et la régionalisation de l’immigration demeurent des défis depuis de nombreuses années. Quelles solutions proposez-vous?
Il y a plusieurs stratégies. Un plan de régionalisation a été mis en place en mai dernier. Ce que je vois, c’est que la CAQ fera ça de façon pragmatique, et qu’il y a aussi le logement, 11 500 logements ont été annoncés, et des assouplissements ont été faits pour les municipalités pour l’acquisition de terrains, dans le but de développer des logements sur le territoire.
En ce qui concerne la francisation, la CAQ n’annonce pas un nombre trop élevé de gens issus de l’immigration, justement pour qu’il y ait un accueil de la bonne façon, pour qu’il puisse se faire de la francisation. Aussi, pour les travailleurs expérimentés, des avantages fiscaux seront donnés dans certains secteurs pour les 60 ans et plus, et au niveau de la RRQ (Régimes de rentes du Québec), il sera possible de faire des économies jusqu’à 3000 $ pour les jeunes retraités qui veulent revenir travailler.
(Le Placoteux) – Quelle est votre définition du rôle d’un député dans son comté, par rapport à son parti?
C’est d’être à l’écoute. J’ai envie d’amener un dynamisme nouveau, et de tenter de valoriser notre culture québécoise et la fonction de député. C’est aussi de faire en sorte que dans nos bureaux, l’ambiance de travail soit agréable. Je vis très bien avec « la ligne de parti », je vois que tous les collègues avec qui je vais avoir à travailler sont des gens extraordinairement compétents. L’accueil que je reçois me convient de façon extraordinaire. Je serai transparent, et je serai capable de donner l’heure juste aux gens du Côte-du-Sud. Je peux garantir que je vais me tenir debout.
(Le Placoteux) – Auriez-vous dû être présent à la marche de mobilisation pour la faculté de médecine vétérinaire à La Pocatière, alors que tous les candidats y étaient?
Non. Si j’avais été là, j’aurais mangé des tomates. J’arrive, personne ne me connaît, ce dossier-là a été mené d’une façon à ce qu’il y ait eu une mauvaise compréhension de tout le monde, ce n’était pas le temps pour moi d’aller là.