Guillaume Dufour veut un rôle accru pour les CLSC

Guillaume Dufour. Photo : Maxime Paradis

Refaire des CLSC des intervenants de première ligne, comme lors de leur création. Cette proposition de Québec solidaire reprise par le candidat du parti dans Côte-du-Sud a été présentée aux médias le 21 septembre à Saint-Jean-Port-Joli.

L’amélioration des soins de santé de proximité est à l’agenda de tous les candidats de Côte-du-Sud, mais pour le candidat de Québec solidaire Guillaume Dufour, cela passe notamment par les CLSC, qui doivent redevenir la première porte d’entrée du réseau de la santé en étant ouverts 24 heures par jour, sept jours sur sept. « C’était la mission de départ, et elle a été délaissée au fil du temps. Les CLSC ont aussi été les premières victimes de la centralisation à laquelle on a assisté dans le réseau de la santé », explique-t-il.

Comme intervenant de première ligne, Guillaume Dufour voit les CLSC comme un acteur communautaire du réseau public. Plutôt que d’y déployer des orientations ministérielles « mur à mur », il prône une gouvernance locale pour chacun d’entre eux, afin qu’ils orientent leurs actions en complémentarité avec les besoins exprimés par chacune des communautés où ils se trouvent.

Cette gouvernance locale est aussi un engagement que Guillaume Dufour et son parti prennent pour l’ensemble du réseau de la santé. « On appuie les revendications du comité Mes soins restent ICI qui prône le retour d’instances décisionnelles locales et imputables devant la population. Notre souhait est de décentraliser en santé pour accorder davantage de pouvoir sur le terrain », poursuit-il.

Soins à domicile

Une autre mesure prônée par Québec solidaire est le maintien des aînés à la maison par le biais de soins à domicile. Les proches aidants recevraient quant à eux une allocation non imposable allant jusqu’à 15 000 $ par année.

« Les CHSLD sont gérés dans une approche régionale qui fait que nos aînés peuvent se retrouver déracinés de leur milieu d’origine. Il faut faire les efforts nécessaires pour que nos aînés puissent demeurer chez eux. Quand on sait que Côte-du-Sud a une démographie en déclin et un vieillissement important de sa population, ce type d’engagement de Québec solidaire nous concerne particulièrement. »

Un engagement de la sorte nécessite toutefois de la main-d’œuvre, un défi dans le contexte de pénurie actuel. Pour les infirmières, Québec solidaire s’engage à mettre fin aux heures supplémentaires obligatoires et au recours aux agences de placement, une solution qui s’est propagée avec la pandémie dans le réseau de la santé.

« Ces agences sont un cercle vicieux : les infirmières quittent le public, car elles n’ont pas de bonnes conditions de travail, et on se retrouve avec un manque d’infirmières dans le réseau. On doit donc avoir recours à ces agences-là pour avoir accès à des infirmières qui seront payées à gros prix comme sous-traitantes. Ce qu’il faut, c’est de s’attaquer aux conditions de travail des infirmières dans le réseau public, les améliorer, pour les garder à l’emploi. »