Les 17 municipalités du Kamouraska se sont entendues pour étudier un regroupement au chapitre de la collecte des matières résiduelles, à l’échelle de la MRC. Une aide financière du ministère des Affaires municipales et de l’Habitation (MAMH) doit permettre de réaliser cette analyse.
Des entreprises privées et une régie se partagent actuellement la collecte et le transport des matières résiduelles sur le territoire du Kamouraska. Il y a d’un côté la Ville de La Pocatière et onze autres municipalités, réparties entre le Regroupement Est et le Regroupement Centre, qui confient la collecte à des entreprises privées, alors que la Régie intermunicipale des matières résiduelles du Kamouraska-Ouest fait de même au sein des municipalités de Saint-Pacôme, Saint-Gabriel-Lalemant, Saint-Onésime-d’Ixworth, Sainte-Anne-de-la-Pocatière et Rivière-Ouelle.
Devant l’inflation des coûts de transport et la difficulté à trouver de la main-d’œuvre comme des chauffeurs de camion, les élus du Kamouraska sont d’avis qu’un regroupement régional permettrait possiblement des économies d’échelle. « C’est une préoccupation qui est revenue beaucoup auprès des maires le printemps dernier, lors de notre lac-à-l’épaule. Comme il y a de l’argent disponible au MAMH pour réaliser ce type d’étude, les maires ont décidé de saisir l’occasion d’aller au bout de la question », explique le préfet Sylvain Roy.
À l’époque où il était maire de Saint-Joseph-de-Kamouraska, au début des années 2000, Sylvain Roy se rappelle que pratiquement chacune des municipalités du Kamouraska avait à sa charge la collecte des matières résiduelles sur son territoire. Dans les années qui ont suivi, les regroupements que nous connaissons aujourd’hui ont permis d’engendrer des économies d’échelle intéressantes pour les citoyens.
« Mais est-ce qu’on peut faire plus? Moi, je suis d’avis que oui. Se regrouper, c’est une opportunité pour partager nos ressources et faire encore des économies, mais pas seulement ça : on est à une époque où on se préoccupe de la réduction des émissions de gaz à effet de serre; est-ce possible de mieux coordonner nos collectes pour que le camion soit réellement plein quand il quitte le Kamouraska? », demande le préfet.
Difficile de dire pour le moment quelles seront les recommandations de cette étude, dont la demande de financement auprès du MAMH n’a été entérinée que tout récemment par les maires du Kamouraska, lors de la séance extraordinaire du 24 août dernier. Sylvain Roy s’attend néanmoins à des résultats favorables à un regroupement à 17 — il y a 17 municipalités au Kamouraska —, et qui pourraient prendre l’allure d’une nouvelle régie.
L’Islet-Nord
Une étude similaire, réalisée dans L’Islet-Nord, est d’ailleurs sur le point de connaître un aboutissement. Réalisée à l’automne 2020 entre L’Islet, Saint-Aubert, Saint-Damase, Sainte-Louise et Saint-Roch-des-Aulnaies par la firme Stratzer, l’analyse laissait suggérer des économies d’échelle advenant un regroupement des cinq municipalités pour la collecte des matières résiduelles. Saint-Jean-Port-Joli, liée à un privé au moment de l’étude, a depuis signifié qu’elle souhaiterait joindre ce regroupement à la fin de son contrat actuel.
L’hiver dernier, alors que les résultats de cette étude étaient dévoilés, le directeur général de Saint-Roch-des-Aulnaies Stève Dionne mentionnait au Placoteux que les cinq municipalités iraient de l’avant avec une des suggestions, celle d’un appel d’offres sans obligation d’octroyer. Le tout devait se dérouler au printemps, mais le projet a pris du retard, avoue aujourd’hui M. Dionne.
« L’appel d’offres public prend fin le 20 octobre prochain, et il a été fait de façon à ce qu’il soit possible de soumissionner pour l’ensemble des municipalités participantes ou pour une partie d’entre elles. Début novembre, chaque municipalité devra prendre une décision : une collecte en groupe ou avec seulement quelques municipalités, faite par un privé ou offerte par la Municipalité de L’Islet », a-t-il résumé.