C’est au Bas-Saint-Laurent et en Gaspésie que l’on retrouve le plus de radon dans les maisons. Ce gaz radioactif invisible et inodore est la principale cause de cancer du poumon chez les non-fumeurs.
Novembre est le mois de la sensibilisation au radon. Alors que l’on s’apprête à fermer les fenêtres et à s’encabaner, il s’agit d’un bon moment pour mesurer les concentrations de radon dans les chaumières.
« 15 000 maisons ont été testées au Canada, et il en ressort qu’une maison sur sept a une trop grosse concentration de radon au Bas-Saint-Laurent, alors que c’est une sur 10 au Québec et une sur quatre en Gaspésie », résume Mathieu Brossard, spécialiste en rayonnement à Santé Canada. Il y aurait en effet plus d’uranium dans le sol dans cette partie du Québec.
Le radon est un gaz radioactif résultant de la dégradation naturelle de l’uranium présent dans le sol. Il peut facilement s’infiltrer dans les maisons par les fissures dans les planchers et les murs qui sont en contact avec le sol. On en trouve une certaine quantité dans toutes les habitations et tous les immeubles.
Toutefois, si on en trouve en trop grande concentration, il est démontré que c’est la principale cause de cancer du poumon chez les non-fumeurs, et qu’il coûte la vie à plus de 3200 Canadiens chaque année. « C’est un déterminant de la santé qui est important. C’est quelque chose qui peut être prévenu », ajoute Mathieu Brossard.
Il en coûte environ 50 $ pour commander un test et le faire analyser (occupetoiduradon.ca). Le capteur est installé au sous-sol dans une pièce qui est occupée au moins quatre heures par jour, comme une chambre à coucher. Le test se fait pendant trois mois. Mentionnons que les détecteurs électroniques rapides ne sont pas certifiés. Une bonne mesure se prend sur plusieurs mois.
Si la concentration est trop élevée, quelques travaux seront nécessaires : sceller les voies d’infiltration, et installer un petit ventilateur qui aspire le radon en permanence sous la dalle de béton. « C’est la même solution, peu importe la concentration », conclut M. Brossard.