Un roman qui jette un regard nouveau sur les racines du conflit russo-ukrainien

Gabriel Thériault. Photo : Courtoise

Gabriel Thériault de Saint-Cyrille-de-Lessard a fait parraître Et le monde brûla. À travers quatre trames narratives, Et le monde brûla offre une perspective très large sur les premiers mois de la guerre germano-soviétique, de juin à octobre 1941.

Le lecteur entrevoit deux différents types d’affrontement et d’environnement de combat : infanterie et blindé, autant du point de vue allemand que soviétique. Pour l’Allemand, l’euphorie de la victoire cède devant l’usure et le sentiment que l’immensité de l’URSS avalera l’allant de la Wehrmacht. Pour le Soviétique, c’est le choc et la stupeur d’une guerre d’une violence et d’une rapidité insoupçonnées sans parler de la commotion devant le presque effondrement du régime. Pour tous, c’est la mort des illusions et des idéaux. Par ses énormes capacités techniques et meurtrières, la guerre moderne défait, désabuse, dépolitise.

Ce livre révèle également la réalité de l’occupation pour un simple civil. Victime des grandes vagues de répression des années 1930, ce moujik ukrainien férocement anticommuniste est prêt à collaborer même avec le diable pour se débarrasser de Staline. Nationaliste au contraire de son fils soumis à Moscou, il rejette la tutelle du Kremlin.

Après plus de cinq ans d’ouvrage, de relectures et de réécritures, l’auteur et historien Gabriel Thériault achève ici un énorme chantier d’écriture formé de : Dans les ventres d’acier (2018), Vous ne mourrez pas (2018), Le naufrage d’un monde (2021), Et le monde brûla (2023).

Source : Gabriel Thériault

Couverture du livre Et le monde brûla. Image : Courtoisie