On y vendait jadis des plantes et des fleurs, et bien sûr des fruits et des légumes des maraîchers locaux, comme en témoignent des photographies retrouvées datant des années 1920.
Le bâtiment patrimonial de 1917, emblème du site de l’Exposition agricole de Saint-Pascal, renoue avec ses racines plus de cent ans après sa construction, en accueillant désormais le marché public de la ville, pour ne pas dire le marché de tout le Kamouraska par sa taille et son ampleur.
Dix-huit espaces intérieurs et extérieurs, pour un total de 45 exposants qui se relaieront tous les dimanches jusqu’au 26 novembre prochain.
La Place de l’Expo, inaugurée en grande pompe le 22 juin dernier par la Ville de Saint-Pascal, promet de tenir le marché public le plus imposant de tout le Kamouraska, sur un site tout désigné qui ne demandait qu’à être utilisé davantage.
« Merci à la Ville d’avoir pensé à nous pour ce beau projet. Le bâtiment, on ne savait plus quoi en faire. Tout le concept est en cohérence avec notre mission », a mentionné Normand Bard, président de la Société d’agriculture du comté de Kamouraska, propriétaire des installations.
La Ville de Saint-Pascal est l’instigatrice du projet de la Place de l’Expo. On était alors à l’automne 2020. Le chargé de projet, Jean-Philippe Grenier, a tenté une approche auprès de la Société d’agriculture afin d’y déménager le marché public de Saint-Pascal qui venait tout juste de conclure sa première saison d’opération. «
J’ai passé quelques années en Europe, et là-bas, les marchés publics sont tous intérieurs, ce qui permet une récurrence dans l’année, beau temps mauvais temps. Et il y avait ce magnifique bâtiment qui ne demandait qu’à être valorisé », a-t-il raconté.
La fermeture du IGA, quelques mois plus tard, n’a que confirmé l’importance d’aller de l’avant avec un projet agroalimentaire ambitieux, afin d’assurer une forme de « sécurité alimentaire » aux gens de Saint-Pascal et des environs. De demandes de subventions en campagnes de sociofinancement, la Place de l’Expo et son Marché de l’Expo ont vu le jour, un projet de 432 000 $.
Un site renouvelé
« Des millions de contreplaqués — certainement des vestiges des années 1970 — ont été retirés des murs », a dit à la blague Jean-Philippe Grenier. L’opération a tout de même permis au bâtiment patrimonial de retrouver ses lettres de noblesse, laissant maintenant apparaître son imposante charpente d’origine, faite en tenons et mortaises. L’ensemble a été fraîchement peint en blanc, au point où l’odeur était encore perceptible lors de l’inauguration.
À l’intérieur, outre les espaces bien définis pour les exposants, le rez-de-chaussée accueille des salles de bain et un espace gourmand avec cuisinière, réfrigérateur et grand comptoir. Huit chefs y alterneront au courant de l’été.
À l’étage, l’ouverture du plafond permet une vue en mezzanine sur le marché plus bas. L’Atelier des savoirs Desjardins qui y a été aménagé permettra la tenue d’activités de partage de connaissances, comme ceux qu’offriront Dahlia Milon Textile et Chloé Gouveia de Générations autonomes durant cinq semaines d’affilée.
À l’extérieur, le devant du bâtiment, dont l’accès se fait à partir de la rue Taché, a été asphalté pour accueillir les exposants sous des tentes temporaires. Un coin bistro a aussi été développé, en complément à l’espace gourmand intérieur. Un verger viendra ultérieurement compléter l’aménagement du site.
« S’il pleut, le dôme arrière adjacent à la Place du Marché est accessible pour y déménager les exposants qui auraient réservé une tente à l’extérieur », ajoute Jean-Philippe Grenier.
Tous ces réaménagements permettront à la Place de l’Expo d’être opérationnelle trois saisons, ce qui est déjà davantage que la seule semaine de l’Exposition agricole tenue en juillet de chaque année.
Un marché de Noël est même prévu en décembre prochain comme point final à cette première saison. Plus de détails sur la page Facebook Marché de l’Expo.