Littérature : Du policier tourné vers l’humanisme pour René Lang

René Lang et la couverture de son dernier roman.

René Lang voulait écrire un roman policier. Maintenant que son livre est publié, il ne sait plus trop si c’en est un, en raison de la construction de son récit. Toujours est-il que Henrio, titre de son quatrième roman faisant référence à l’un des personnages clés de l’intrigue, a la prémisse d’un bon Agatha Christie. Au lecteur de juger le reste de l’œuvre.

Henrio bénéficiera d’un lancement à la sacristie de l’église Notre-Dame-de-Liesse de Rivière-Ouelle, ce dimanche 20 août. L’auteur rivelois qui est derrière l’histoire pensait au départ ne jamais la publier, lui qui avoue « ne pas trop avoir le sens du marketing », après avoir fait l’exercice à trois reprises par le passé. « C’est une édition limitée. Il n’y a que 150 exemplaires », enchaîne-t-il.

Ancré dans une trame policière, Henrio s’ouvre sur une histoire de meurtre. Qui a tué, et pourquoi? Toutes les questions sont posées, et tous les personnages se retrouvent au banc des accusés. « Il y a du monde dans cette histoire. J’invite les gens à lire le livre avec un crayon et un papier à la main, question de bien noter le nom de chacun », ajoute l’auteur.

Cette abondance de personnages est ce qui fait s’interroger René Lang sur l’étiquette « roman policier » qu’on pourrait coller de prime abord à son récit. Si le dénouement de l’intrigue en surprendra plus d’un, dans le respect du genre, René Lang avoue avoir développé son histoire davantage autour de la personnalité des personnages que du drame qui sert de point de départ à l’ensemble. « La touche d’humanisme est forte. Je ne voulais pas me perdre dans le langage policier ou juridique », poursuit-il.

Ainsi, Henrio aborde de plein fouet la question des classes sociales dans une ville de Québec toujours déchirée entre sa basse et sa haute ville. Le quartier Saint-Roch, la pauvreté qui y règne et la prostitution sont autant de réalités que l’auteur a choisi de présenter, en opposition à l’hypocrisie et au snobisme des classes plus aisées. « Un auteur pige toujours dans son vécu, en quelque sorte. De mon côté, j’ai toujours été allergique aux snobs. C’est sûrement pourquoi la lutte entre les classes sociales est un thème qui revient souvent dans mes romans. »

Fait cocasse qui montre à quel point l’auteur assume difficilement la facture policière de son œuvre : Henrio devait au départ porter un autre titre que René Lang se garde aujourd’hui de dévoiler. « Disons que le titre de travail en dévoilait un peu trop sur le dénouement de l’intrigue », dit-il en riant.

Henrio est disponible auprès de l’auteur. Contactez-le au renelangauteur@gmail.com ou sur sa page web renelangauteur.com.