L’eau peut maintenant être consommée à Saint-Pascal

L’eau doit être portée à ébullition (100 °C) et maintenue à gros bouillon pendant au moins une minute, et cela, jusqu’à dimanche, ce qui assure la destruction de tous les microorganismes pouvant être encore présents. Photo : Frank Zhang (Unsplash.com)

ministère de l’Environnement afin de permettre aux usagers du réseau d’aqueduc de recommencer à consommer l’eau du robinet. 

Jusqu’à dimanche, elle doit cependant être portée à ébullition (100 °C) et maintenue à gros bouillons pendant au moins une minute, ce qui assure la destruction de tous les microorganismes pouvant être encore présents. Le retour de l’eau potable dans le réseau d’aqueduc de Saint-Pascal a tout de même de quoi réjouir la mairesse Solange Morneau, qui était tout sourire au moment de l’annonce, le 24 août en matinée.

« La pompe de lavage de remplacement est arrivée mardi, on a procédé à son installation, et le Ministère nous a donné son feu vert, hier après-midi (mercredi) », a-t-elle indiqué.

Le bris de cette pompe de nettoyage, le 16 août dernier, et de fortes pluies sont les deux éléments à l’origine de cette crise de l’eau qui aura duré près de deux semaines à Saint-Pascal.

Dès le 11 août, la quantité de matières en suspension dans l’eau puisée dans la rivière Kamouraska était telle que la Ville a dû diminuer sa capacité de traitement à l’usine pour mieux la filtrer.

En conséquence, un appel à la réduction de la consommation a été lancé auprès des citoyens et des entreprises de la ville, afin que le réservoir de 500 000 gallons de la route Centrale puisse conserver un niveau suffisant pour l’approvisionnement de tous, mais également pour la sécurité en cas d’incendie.

Lorsque la situation s’est mise à rentrer dans l’ordre progressivement, le bris de la pompe de nettoyage a accentué la crise.

Âgée de 23 ans, cette dernière n’avait démontré aucun signe de défectuosité par le passé, selon la Ville de Saint-Pascal. Son usage dans les jours précédents avait seulement augmenté en raison de la piètre qualité de l’eau, qui obligeait à nettoyer les filtres de l’usine de trois à quatre fois par jour au lieu d’une.

De l’eau de Rivière-du-Loup et de La Pocatière est donc venue en renfort pour maintenir la réserve à un niveau sécuritaire. Or, cette aide d’urgence n’a pas été suffisante pour éviter la disette dans le réseau, qui s’est retrouvé à sec pour une durée de 24 à 26 heures selon les secteurs de la ville. 

Lorsque l’eau a été ramenée de façon définitive dans le réseau, le 17 août en fin de journée, son usage était alors strictement limité à des fins sanitaires, celle-ci étant impropre à la consommation, même bouillie.

L’alimentation en eau potable des citoyens était assurée depuis par le biais de cruches de quatre litres, distribuées par la Ville de Saint-Pascal au Centre communautaire Robert-Côté.

« Le Centre sera ouvert pour une dernière journée aujourd’hui (24 août) de 16 h à 19 h, pour encore distribuer de l’eau et bien informer la population sur le retour de l’eau potable dans le réseau d’aqueduc », a expliqué Solange Morneau, en point de presse.

Mise à niveau

L’eau de surface est réputée être difficile à traiter. À Saint-Pascal, l’eau brute puisée dans la rivière Kamouraska compte en temps normal 50 unités de couleurs. L’usine d’eau potable est calibrée de manière à traiter automatiquement jusqu’à 140 unités de couleurs.

Selon les données fournies par la Ville de Saint-Pascal le 21 août dernier, des échantillons évalués après les fortes pluies du vendredi 18 août comptaient de 300 à 1250 unités de couleurs, ce qui l’oblige chaque fois à faire fonctionner son usine au ralenti pour mieux traiter l’eau.

Jean Langelier, directeur général à la Ville de Saint-Pascal, est d’avis qu’il faudra se pencher sur l’optimisation de l’usine d’eau potable dans le futur, afin qu’elle soit en mesure de traiter davantage d’unités de couleurs après des pluies abondantes comme celles connues depuis le début du mois.

« Pour le moment, nous sommes encore dans la remise en fonction normale de l’usine, et dans le paramétrage de la nouvelle pompe pour être en mesure de revenir en mode automatique. Ces questions d’ingénierie seront étudiées plus tard », conclut-il.