Le dernier incident linguistique vécu à Ottawa trouve écho jusqu’à La Pocatière. Ce dernier s’est déroulé lors d’une réunion d’un comité de la Chambre des communes.
Dans un échange avec la ministre du Patrimoine canadien Pascale St-Onge, la députée conservatrice de Lethbridge en Alberta, Rachael Thomas (née Harder), lui a demandé, deux fois plutôt qu’une, de répondre à ses questions en anglais. « Je suis consciente que c’est entièrement votre choix, nous sommes un pays bilingue, mais si c’était possible pour vous, j’apprécierais… », aurait enchaîné Mme Thomas, selon ce qui a été rapporté par La Presse. Pascale St-Onge a tout de même préféré poursuivre en français afin de s’assurer qu’elle utilisait « le bon vocabulaire » pour répondre aux questions de Rachael Thomas. L’entêtement de Mme Thomas n’a pas manqué de soulever l’ire de ses collègues au parlement, forçant cette dernière à présenter ses excuses par écrit à la présidente du comité.
Or, il s’avère que Rachael Thomas a pourtant une certaine connaissance du français, puisqu’elle a passé au moins deux étés, en 2018 et 2019, en immersion française au Collège de Sainte-Anne-de-la-Pocatière. Dans une entrevue avec Le Placoteux qui s’était déroulée majoritairement en français, cette dernière s’était même présentée comme une francophile, insistant sur l’importance des deux langues officielles au Canada. Elle avait même avoué chérir le rêve de vivre une immersion française d’aussi loin qu’à l’époque où elle était toujours sur les bancs d’école. Son collègue Bernard Généreux, député de Montmagny—L’Islet—Kamouraska—Rivière-du-Loup, est celui qui lui avait suggéré de faire cette immersion à La Pocatière.