Le projet Impact de passage au Centre Bombardier

Le sergent Dave Ouellet s’exprimant devant les finissants. Photo : José Soucy

Porté par la Sûreté du Québec, le projet Impact était de passage le jeudi 11 avril dernier au Centre Bombardier. À l’approche de la saison des bals des finissants, l’initiative a pour but de conscientiser les finissants des écoles secondaires de la région sur les comportements à risque au volant, tels que la consommation d’alcool, de drogue, la vitesse excessive, les textos, ainsi que sur le port de la ceinture de sécurité.

D’entrée de jeu, le sergent Dave Ouellet a rappelé l’importance de la prévention dans le travail des policiers, au lieu d’agir seulement avec la méthode répressive. « Lorsqu’on arrive sur les lieux d’un accident, c’est toujours très troublant parce qu’il y a fréquemment des suites, dont, occasionnellement, des pertes humaines. Quand l’accident est dû à l’alcool, il y a aussi des conséquences sur le fautif. Souvent, l’individu impliqué n’est pas nécessairement un mauvais citoyen, mais il vivra tout de même avec les séquelles de ses gestes, dont un dossier criminel, un séjour en prison et une réputation entachée, en plus d’avoir les événements sur sa conscience. C’est donc la prévention, et non la répression, qui évite que des vies soient brisées. Voilà pourquoi on est devant vous aujourd’hui », a-t-il déclaré avec bienveillance.

Une dramatique est ensuite passée sur les écrans, rappelant les conséquences de tels gestes alors qu’un jeune finissant, en allant au bal, a provoqué le décès sa petite amie, et a du même coup handicapé à vie son ami parce qu’il textait au volant. Des travailleurs sociaux étaient par ailleurs sur place afin de venir en aide aux élèves si, pour certains, les sujets abordés faisaient revenir à la surface de mauvais souvenirs.

D’autres intervenants ont aussi témoigné devant les finissants, expliquant à leur tour les nombreuses conséquences de ne pas respecter la loi, autant pour les victimes que pour les premiers répondants. Également, des policiers spécialisés en reconnaissance de drogues — que ce soit l’alcool, le cannabis, ou encore un médicament prescrit — ont expliqué les nombreux procédés à leur disposition pour détecter une telle consommation chez un sujet. « Nous sommes formés pour les reconnaître! »

Des statistiques à l’appui

Les jeunes conducteurs de 16 à 24 ans représentent 8 % des détenteurs de permis de conduire. Pourtant, chaque année, selon les statistiques datant de 2017 à 2021, ils représentaient en moyenne 19 % des conducteurs impliqués dans les accidents avec préjudices corporels.

Il faut cependant préciser que le bilan des conducteurs de 16 à 24 ans s’améliore par rapport aux années passées, car en 2009, cette proportion était de 10 % des permis pour 25 % des accidents. Toutefois, selon la Sûreté du Québec, cette clientèle demeure surreprésentée, et ce, tant dans les accidents que dans les infractions entraînant l’inscription de points d’inaptitude.

On note néanmoins une amélioration avec l’âge, puisque plus les jeunes conducteurs vieillissent, moins ils sont impliqués dans des accidents. À preuve, pour la même période, le taux de conducteurs impliqués dans un accident avec dommages corporels, pour 1000 titulaires de permis de conduire, était de 24 chez les 16 à 19 ans, de 14 chez les 20 à 24 ans, et de 9 chez les 25 à 34 ans.