L’an dernier, le Québec a été le théâtre d’un nombre effarant de feux de forêt. Face au constat que la majorité de ceux-ci sont causés par la négligence humaine, la Société de protection des forêts contre le feu (SOPFEU) lance la plus importante campagne de prévention de son histoire.
La campagne publicitaire, sous le thème Évitons les feux évitables, se déploie sur différentes plateformes jusqu’à la fin du mois de juillet. L’objectif est de susciter une prise de conscience collective quant au rôle joué par l’activité humaine dans le déclenchement des incendies de forêt, soit dans 80 % des cas.
Le message télévisuel met en scène quatre citoyens qui, tour à tour, réalisent qu’ils ont causé des incendies de forêt, et qui vivent avec un sentiment de culpabilité. « Causer un feu de forêt, ça laisse des cendres sur les mains », c’est l’image portée afin d’éveiller les consciences sur les conséquences des incendies de forêt.
Pour changer les comportements, la SOPFEU est d’avis que la population doit d’abord prendre conscience qu’un simple geste insouciant peut entraîner des impacts importants, tant pour la forêt et l’environnement que pour la sécurité des personnes et des infrastructures.
La campagne de la SOPFEU cible particulièrement les trois principales causes de feux, soit les mégots de cigarettes jetés par terre (80 feux/an), la perte de contrôle d’un brûlage de rebuts (75 feux/an), et les feux de camp mal éteints (60 feux/an). Elle présente aussi des solutions concrètes pour chacune de ces causes de feux.
Avec les changements climatiques qui provoquent de plus fréquentes périodes de sécheresse, et une augmentation du risque d’incendie, la SOPFEU estime que la prévention et la sensibilisation du public sont plus nécessaires que jamais.
Plus de feux que la moyenne en avril
À la suite d’un début de saison plutôt hâtif en mars, le mois d’avril s’est tenu légèrement au-dessus de la moyenne en ce qui a trait au nombre de feux de forêt. Au cours du dernier mois, la SOPFEU a enregistré 52 feux de végétation ayant affecté 45,8 hectares (ha) de forêt, alors que la moyenne des dix dernières années est de 42,4 feux pour une superficie de 27,2 ha brûlés. Tous les feux enregistrés cette année ont été causés par l’activité humaine.
Les incendies d’avril sont survenus un peu partout sur le territoire, dont ici au Bas-Saint-Laurent. La SOPFEU explique la situation par la disparition hâtive du couvert de neige sur l’ensemble du territoire. Les brûlages de rebuts végétaux réalisés lors du nettoyage printanier des terrains sont responsables de 23 des 52 feux répertoriés en avril, ce qui représente 44% de l’ensemble.