La Journée nationale de la vérité et de la réconciliation soulignée à Sainte-Perpétue

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Chaque année, la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation est l’occasion pour l’ensemble de la population canadienne de réfléchir aux pensionnats autochtones, et aux conséquences douloureuses qu’ils ont toujours sur les peuples et les Premières Nations. Localement, cette journée a été soulignée devant l’église de Sainte-Perpétue-de-L’Islet avec diverses activités.

Événement financé localement par la Table régionale d’économie sociale de Chaudière-Appalaches (TRÉSCA) avec un montant avoisinant les 1500 $, cette activité a été organisée par la Première Nation Wolastoqiyik Wahsipekuk. « Aujourd’hui, dans le cadre du 30 septembre, on est ici pour sensibiliser la population à notre réalité passée et présente », déclare au Placoteux Ivanie Aubin-Malo, artiste en danse contemporaine et pow-wow.

C’était également l’occasion pour Mme Aubin-Malo de présenter un projet de la MRC de L’Islet relié à un tricycle fatbike électrique rouge, en lien avec les Caravanes créatives mises en place pour appuyer le développement de l’offre d’activités de médiation culturelle par le déploiement d’unités mobiles dans la MRC de L’Islet. Ces unités, qu’il s’agisse de remorques, de roulottes, de véhicules récréatifs (VR), ou de tout autre engin ont pour objectif d’atteindre directement les différents publics du territoire.

« On se partage le véhicule avec deux organismes, dont Terre à terre. On peut ainsi le déguiser à notre manière, et on fait le tour de la MRC. C’est un peu comme un mini-centre culturel nomade, et moi, je le décore aux couleurs de ma nation autochtone », ajoute-t-elle.

Un chef cuisinier de renom de la nation Wolastoqiyik Wahsipekuk, Maxime Lizotte, s’était également déplacé sur les lieux afin de faire découvrir certaines de leurs spécialités. Ces bouchées ont été grandement appréciées par les nombreux curieux s’étant déplacés pour l’événement.

Ce fut en somme une belle journée, où la population locale a su se familiariser avec l’histoire, les coutumes et les chants des nations autochtones. « On est là pour revitaliser notre culture, et la valorisation de cette culture se fait en rassemblement », conclut Mme Aubin-Malo.

L’histoire

La Première Nation Wolastoqiyik Wahsipekuk, autrefois appelée Première Nation malécite de Viger, est la seule Nation Wolastoqey en territoire québécois. Six autres Nations Wolastoqey se trouvent au Nouveau-Brunswick. Après la perte des terres de réserve de Viger en 1869, la communauté s’est dispersée sur les territoires du Québec, du Canada et des États-Unis.

Aujourd’hui, la Première Nation possède une petite terre de réserve à Cacouna, dans la MRC de Rivière-du-Loup, et les membres forment une diaspora répartie sur tout le territoire québécois et au-delà. Plusieurs membres de la Nation se rendent toujours sur le Wolastokuk, territoire ancestral, pour y pratiquer des activités traditionnelles.

 

Maxime Lizotte et Ivanie Aubin-Malo. Photo : José Soucy