Les menaces d’imposition de tarifs de 25 % sur toutes les marchandises en provenance du Canada ayant récemment été repoussées d’un mois, un soupir de soulagement a été poussé par les entreprises exportatrices de la Côte-du-Sud. Toutefois, en raison de l’instabilité de la situation, et de l’imprévisibilité du président Trump, les entreprises locales cherchent des solutions afin de minimiser l’impact potentiel, advenant que les tarifs deviennent une réalité. C’est notamment le cas de Rousseau Métal qui a accéléré son plan de diversification de ses marchés.
Le marché États-Unien représentant près de 45 % de ses exportations, l’incertitude en lien avec la nouvelle administration à la Maison-Blanche a forcé l’entreprise à chercher d’autres avenues. « Les Américains seront toujours nos principaux clients, et force est de constater que nos relations avec eux sont toujours très bonnes et cordiales. Notre réseau de distribution est également très solide. On doit toutefois diversifier nos marchés afin d’être moins dépendant d’eux. Voilà pourquoi nous avons désormais un représentant en Europe. Nous avions certes l’intention de développer cette clientèle, mais l’arrivée de Donald Trump nous a poussés à devancer nos plans », déclare au Placoteux Charles-Alexandre Paré, président-directeur général de Rousseau Métal.
Située à Saint-Jean-Port-Joli, l’entreprise — qui fêtera bientôt son 75e anniversaire — est spécialisée dans la conception et la fabrication de solutions de rangement modulaire de haute qualité, tels des coffres à outils, des postes de travail et des étagères. « Si des tarifs sont finalement imposés aux exportations canadiennes, nous devrons malheureusement refiler une partie de cette hausse à nos clients, car nous ne pourrons pas encaisser l’entièreté des coûts supplémentaires. »
Rousseau Métal, qui lancera prochainement de nouveaux produits, compte aussi fortement sur la qualité de sa production afin de passer au travers de cette éventuelle crise. « Malgré une possible augmentation des prix de nos produits, la qualité de ceux-ci demeure un argument qui joue en notre faveur. Mais soyons honnêtes, ces menaces nous placent dans une situation inconfortable qui, espérons-le, ne durera pas », termine M. Paré.