Publicité

Faites partie de la vague pour la piscine

L'annonce s'est faite devant une foule joyeuse. Photo : Marc Larouche

Le dossier de la réfection de la piscine du Cégep de La Pocatière est plus rassembleur que jamais. Le travail effectué depuis un an par le milieu, les députés, maires et membres du comité citoyen Sauvons notre piscine fait de belles vagues. À ce jour, alors que 9,4 des 12 millions $ nécessaires à la poursuite du projet sont sur la table, le milieu se mobilise avec une campagne de financement populaire, dont l’objectif est d’amasser 1 M$ sur les 2,6 millions $ manquants.

« Je suis natif de La Pocatière. J’ai grandi dans une famille sportive multiple. Mes sœurs m’ont appris à nager dans cette piscine, j’y ai appris à plonger, à retenir mon souffle sous l’eau, et j’y ai ensuite appris à mes enfants à nager », affirme le député de Côte-du-Sud–Rivière-du-Loup–Kataskomiq–Témiscouata, Bernard Généreux, qui assure la présidence d’honneur de la campagne. « J’ai aussi fait de l’aquaforme et des dizaines de longueurs dans cette piscine. J’ai hâte qu’elle revienne, parce que de toute évidence j’ai besoin de me remettre en forme », blague-t-il.

Parce que malgré le sérieux de l’opération, le lancement de la campagne s’est fait dans la bonne humeur sur le site des jeux d’eaux du Centre Bombardier, avec des dignitaires de partout, des citoyens et des dizaines d’enfants bourrés d’une énergie qu’ils dépenseraient bien dans l’eau de la piscine du Cégep.

Même le maire de La Pocatière, Vincent Bérubé, avait revêtu son maillot de bain et ses sandales Crocs pour l’occasion, lui qui a eu droit à une bonne douche, question de se mouiller pour la cause. « Un projet comme celui-là, c’est important pour La Pocatière et tout le milieu. De tels services de proximité, c’est nécessaire. »

Travail en amont

Saluant le travail réalisé depuis un an, Bernard Généreux a souligné l’engagement de Julye Letarte, Francine Lamarre, Kathy Lizotte et Joanie Boilard du comité citoyen Sauvons notre piscine. « Elles sont beaucoup plus que les porte-parole adjointes de cette campagne de financement. Elles ont travaillé pour sensibiliser la population à l’importance d’avoir une piscine rénovée le plus rapidement possible. […] J’ai encore sur le cœur la fermeture du centre de ski de la région. Je ne veux pas qu’il arrive la même chose pour la piscine. »

« Depuis le début, les gens nous demandaient d’organiser une campagne de financement. Nous n’étions pas prêtes. Différents partenaires devaient s’engager avant. Aujourd’hui, nous sommes en fin de course, et on s’allie pour aller de l’avant », mentionne Mme Letarte.

Actuellement, selon les chiffres du Cégep de La Pocatière, l’ensemble des sommes engagées totalise 9,4 millions $, soit 79 % du projet total. Arrivé comme directeur général du Cégep au beau milieu du dossier, Steve Gignac est confiant. « C’est arrivé comme une grosse vague. Là, on sent qu’on est en train de surfer sur la vague, et bientôt elle arrivera sur la plage », dit celui qui affirme que le budget tient la route. « On n’est jamais entièrement à l’abri d’augmentations, mais actuellement, notre budget est encore bon. »

Le jeune Samuel Adjin, athlète de 20 ans de La Pocatière, qui a récemment reçu pas moins de six offres de division 1 de football par la National Collegiate Athletic aux États-Unis, a tenu à faire sa part. « J’ai appris à nager dans cette piscine. Ça m’a toujours servi dans toute ma carrière. Ça a été mon premier contact avec le sport, et j’y ai plein de souvenirs. J’espère que tout le monde fera un don, et je désire être le premier », dit-il en brandissant 50 $.

La population est invitée à donner en scannant le code QR ci-dessous, ou en ligne sur le site de Trajectoires hommes du KRTB (trajectoireshommes.com), l’organisme fiduciaire qui s’occupe de gérer le tout. « C’est un partenariat gagnant-gagnant qui favorise le mieux-être collectif, et qui profitera à toute la communauté », note Josée Campeau la directrice générale de l’organisme.

Mathieu Rivest vide… son bac

Même si l’ambiance était conviviale, le député de Côte-du-Sud Mathieu Rivest a probablement pris un certain plaisir à vider le plein contenu d’un bac d’eau froide sur le maire de La Pocatière, Vincent Bérubé, au lancement de la campagne de financement populaire. C’est que visiblement, il juge que la contribution des municipalités pourrait être bonifiée.

« Partout où il y a eu des investissements de même nature, plus du quart du montant total provenait du milieu municipal. Sur notre projet de 12 millions $ pour la piscine, les municipalités ont injecté le dixième. Si tout le monde avait fait son bout de chemin, comme notre gouvernement l’a fait, l’objectif serait déjà atteint aujourd’hui », dit-il, fier que Québec ait octroyé 5,3 millions $ au projet, dont un million en bonification récente.

La MRC de Kamouraska contribue pour 1,2 million $ au projet. De cette somme, 436 000 $ proviennent de la Ville de La Pocatière. Interrogé sur les déclarations de M. Rivest, Vincent Bérubé a affirmé ne pas vouloir relancer ce débat.

« J’envoie le message à toute notre communauté. J’invite le milieu municipal à se repositionner, et à continuer de réfléchir à des solutions novatrices, comme la direction du Cégep l’a fait en faisant preuve de beaucoup de créativité pour aller chercher différentes enveloppes. Il faut fouiller partout, pas seulement au niveau de la quote-part », dit M. Rivest. Les préfets du Kamouraska, Sylvain Roy, et de L’Islet, Normand Caron, étaient absents de l’activité. L’Islet a collaboré au financement pour 225 000 $.

Pour Mathieu Rivest, des discussions sont en cours avec différents partenaires potentiels, dont Desjardins et d’importantes entreprises du milieu. « D’autres étapes nous mèneront au succès ». En référence à la campagne de financement, le député Bernard Généreux affirmait que ce genre de projet devait être réalisé avec l’argent du milieu. « Je l’ai vécu avec le Centre Bombardier. Notre campagne a deux volets : Grand donateur, avec la Fondation du Cégep, et l’aspect populaire, avec la campagne citoyenne. »

Ce qu’ils ont dit :

— J’adore l’eau, je suis un gars d’eau. Ce que j’ai appris dans cette piscine m’a probablement sauvé la vie plus d’une fois.

Bernard Généreux, député de Côte-du-Sud–Rivière-du-Loup–Kataskomiq–Témiscouata

— Nous allons faire ce sprint et nous avons besoin de vous, la population, les entreprises, les acteurs clés. C’est un projet ambitieux…

Julye Letarte du comité de citoyens

— On se lève le matin, et on veut que nos jeunes passent leur vie ici, qu’ils soient bien. La piscine est importante pour la sécurité sur les plans d’eau, et aussi pour l’activité physique.

Vincent Bérubé, maire de La Pocatière

— Des entreprises et des individus ont levé la main. Je participerai aussi de manière personnelle, et par le biais de mon soutien à l’action bénévole.

Mathieu Rivest, député de Côte-du-Sud

— Dès que l’objectif de 12 millions $ sera atteint, nous lancerons les appels d’offres et commencerons les travaux.

Steve Gignac, directeur général du Cégep de La Pocatière. (M.L.)

-J’ai appris à nager dans cette piscine. Ça m’a servi dans toute ma carrière. Ça a été mon premier contact avec le sport.