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Une place centrale dans la transition énergétique

Amélie Dionne affirme que le Bas-Saint-Laurent compte 27 % de la puissance éolienne installée au Québec. Photo : Marc Larouche

Au-delà de l’annonce des 1500 MW à développer dans cinq MRC de l’Est, l’entente dévoilée à Cacouna confirme une stratégie plus vaste qui redéfinit le rôle des régions dans l’avenir énergétique du Québec. Trois zones distinctes, Wocawson, Gespe’gewa’gi et maintenant Wetsok forment désormais une architecture commune pour structurer la croissance de l’éolien avec les Premières Nations et les municipalités.

Hydro-Québec, l’Alliance de l’énergie de l’Est et la Première Nation Wolastoqiyik Wahsipekuk collaborent déjà depuis plusieurs mois sur Wocawson, une zone de 700 km² située dans les MRC de Kamouraska et de Témiscouata. Ce territoire, qui pourrait accueillir jusqu’à 1000 MW d’énergie renouvelable, fait actuellement l’objet d’études de vent, de travaux environnementaux, et d’une série de consultations locales. Pour les partenaires, le mot wocawson, qui signifie « le vent souffle », symbolise l’élan collectif vers un modèle énergétique fondé sur le respect des territoires et des réalités locales.

Hydro-Québec a adopté cette approche concertée. Sa PDG, Claudine Bouchard, estime que l’accord Wetsok permet d’enraciner cette méthode de travail dans la durée. « En misant sur la concertation et la collaboration entre les collectivités, l’Alliance de l’énergie de l’Est, la Première Nation Wolastoqiyik Wahsipekuk et Hydro-Québec s’engagent à poursuivre ensemble le développement dans l’Est-du-Québec », dit-elle.

La relation avec les Premières Nations occupe une place centrale dans l’ensemble des ententes. « Les Premières Nations et les Inuits sont les premiers témoins des changements climatiques. Ils sont des partenaires incontournables dans la transition énergétique, et doivent faire partie de la solution », affirme Ian Lafrenière, ministre responsable des Relations avec les Premières Nations et les Inuit. Selon lui, la collaboration annoncée pourrait générer des retombées économiques significatives, tout en soutenant un développement plus respectueux des territoires ancestraux.

La ministre du Tourisme, responsable des régions du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine, Amélie Dionne, a rappelé que les élus municipaux avaient, il y a plus de dix ans, posé les bases du premier parc éolien communautaire au Québec, Viger-Denonville, un modèle qu’elle a alors contribué à mettre en place comme conseillère municipale. Elle estime que ce virage a permis à l’Est-du-Québec « de se donner les moyens de ses ambitions », et de contribuer directement à la décarbonation.

« Au Bas-Saint-Laurent, il y a plus de 550 éoliennes. C’est 27 % de la puissance installée au Québec », dit-elle, citant le chantier PPAW-1, où 56 éoliennes représentant un investissement de 1,1 milliard $ mobilisent déjà plus de 400 travailleurs. Pour le projet Wocawson, une activité publique est prévue à la mi-décembre pour présenter la zone d’étude et répondre aux questions du milieu.

Le territoire préliminaire du projet du projet Wocawson. Illustration : Énergiecollective.ca