Demeurant dans un bungalow tout ce qu’il y a de plus ordinaire, nous avons malgré tout été élevés dans un noyau familial très serré et empreint d’amour. Notre maison, coquette, mais sans flafla, avait au sous-sol quatre chambres à coucher qui ont été le théâtre de l’enfance de mes sept frères et sœurs… et de la mienne, bien sûr.
Lors des semaines et des jours de préparation des fêtes de Noël, comme partout ailleurs, il y avait beaucoup de fébrilité dans l’air. Les décorations, les plats préparés avec tant de talent par maman, la neige et le froid annonciateur d’un Noël blanc illuminaient nos cœurs d’enfants.
Couchant en bas, juste en face de l’escalier, ma jeune sœur Hélène et moi étions les plus jeunes et les plus près du passage menant vers l’étage ; celui qui nous conduirait à la plus belle nuit de l’année.
À cette époque, la messe de minuit avait lieu à 23 h, et comme nous étions trop petits, nous devions attendre le retour de toute la famille à minuit pour être réveillés, célébrer Noël, et recevoir — bien entendu — nos cadeaux. Mais avant… nous devions attendre le signal de notre mère pour monter, et alors…
« Maman, est-ce qu’on peut monter maintenant ? »
À sa réponse positive, nous escaladions les marches deux par deux pour arriver en haut le plus vite possible, et découvrir toute la famille réunie dans le salon, autour de l’arbre de Noël et des cadeaux. La famille, nos parents, la parenté… tout cela faisait en sorte que nous nous retrouvions tous ensemble dans la joie, la paix, et le bonheur d’être réunis pour vivre des moments inoubliables.
Nous avons été élevés dans la fraternité, le partage, l’amour des autres et la joie de vivre. Mes frères, mes sœurs et moi avons grandi dans un bonheur simple et absolu. Je vous en souhaite tout autant. C’est dans le partage qu’on trouve ce bonheur.
Je vous souhaite à toutes et à tous de très joyeuses Fêtes… en partage.
Bernard Généreux
Député de Côte-du-Sud–Rivière-du-Loup–Kataskomiq–Témiscouata
