Philippe Pelletier Mercier, un passionné de chasse âgé de 30 ans de La Pocatière, tenait samedi dernier un souper-bénéfice au Chalet d’Ixworth de Saint-Onésime. Le but : amasser de l’argent pour nourrir les cerfs de Virginie (chevreuils) d’Ixworth, en saison hivernale.
Chasseur et propriétaire d’une entreprise spécialisée dans les sels minéraux et les vitamines pour chevreuils et orignaux, Philippe Pelletier Mercier se soucie beaucoup de la santé du cerf de Virginie et de la préservation de la ressource. D’ailleurs, ce sont les principales raisons qui motivent son action.
Son information, il la tire auprès des biologistes de la QDMA (Quality Deer Management Association), une organisation internationale sans but lucratif qui travaille à la conservation de la faune et à la promotion d’une philosophie de gestion moderne des populations de cerfs de Virginie. « L’hiver, l’alimentation du cerf change complètement. Son système digestif n’est plus fait pour digérer des aliments riches. C’est pourquoi il faut privilégier les aliments plus fibreux. La moulée que j’utilise contient 11 % de protéines et 34 % de fibres », explique-t-il.
Informer et éduquer
Malheureusement, trop de personnes s’amusent à nourrir les bêtes avec des pommes, des carottes, de l’avoine et du maïs, une nourriture beaucoup « trop riche » en saison hivernale selon Philippe Pelletier Mercier. Cette pratique, encore trop répandue, il espère la changer au fil du temps, ne serait-ce qu’en sensibilisant les gens à la question. C’est ce qu’il a fait lors du souper-bénéfice qu’il a organisé au Chalet d’Ixworth, samedi dernier. « L’hiver, les cerfs vont se regrouper dans des ravages, se réchauffer ensemble, se déplacer en groupe. Le niveau d’activité n’est pas le même, donc il est normal que l’alimentation ne soit pas la même. Les gens veulent bien faire, mais parfois ils nuisent plus que d’autre chose », précise-t-il.
Heureux d’avoir fait salle comble avec son souper-bénéfice, Philippe Pelletier Mercier dit avoir amassé assez d’argent pour pouvoir acheter une palette de moulée hivernale, dont le coût tourne autour de 700 à 750 $. Les conditions hivernales idéales rencontrées cette année, qui permettent au cerf de Virginie de s’alimenter par lui même plus facilement, devraient permettre à Philippe de pouvoir fournir à la demande pour le reste de l’hiver. Au besoin, il n’exclut pas la possibilité de tenir un autre souper-bénéfice.