Jean-Sébastien Fournier de Saint-Aubert, qui est décédé dans une salle de l’hôpital de La Pocatière après avoir tenu des policiers en haleine en raison de son état de crise, est mort d’un infarctus, alors qu’il était fortement intoxiqué à l’alcool et aux benzodiazépines.
L’homme de 37 ans s’était montré agressif dans la nuit du 4 juillet 2015, alors qu’il se trouvait dans un restaurant-bar de Saint-Jean-Port-Joli. L’homme très costaud avait donné du fil à retordre à des individus puis aux policiers. Il sentait alors fortement l’alcool et avait la démarche chancelante. Comme il avait exprimé clairement des intentions suicidaires, les policiers avaient contacté les ambulanciers pour l’amener à l’hôpital de La Pocatière où il a été mis en salle d’isolement.
« Il n’a pas voulu collaborer aux soins en ne répondant pas aux questions du personnel médical », écrit la coroner Renée Roussel. Lorsque le médecin de garde, vers 5 h du matin, lui a annoncé qu’il ne pouvait pas quitter tant que son état d’ébriété n’était pas dissipé, il est devenu menaçant.
« Il a tenté de quitter en fonçant sur les policiers. Il en a fallu cinq et deux paires de menottes installées en série pour arriver à le maîtriser au sol », raconte la coroner. Deux injections lui ont été administrées.
À 8 h 28, il s’est levé chancelant et est tombé au sol en heurtant le mur, de sa tête. « Sur la bande vidéo où tout a été filmé, après cette chute, il a bougé encore pendant 2 ou 3 minutes après lesquelles il est devenu inanimé et l’est resté. »
À 8 h 40 le personnel médical s’est rendu auprès de lui et il a été amené à la salle de réanimation, mais sans succès.
L’enquête de la coroner Roussel a permis de savoir que l’autopsie a dévoilé la présence de signes d’un infarctus. Son cœur faisait presque deux fois le poids d’un cœur normal d’un homme. Son dossier médical faisait état d’un problème de consommation d’alcool et de drogues. On a aussi tenté d’expliquer pourquoi l’homme ne s’était pas plaint de douleurs thoraciques durant la nuit. Il semble que les états physique et psychologique dans lesquels il se trouvait au moment de son infarctus aient pu causer une perception altérée de la douleur. Renée Roussel conclut à une mort naturelle.