Quand on a appris que le pape François voulait faire du ménage au Vatican pour redonner aux cardinaux le sens de l’essentiel du message chrétien et pouvoir ainsi exclure certains princes vaniteux tout en « purifiant » les finances vaticanes, cette nouvelle a ébranlé les colonnes du temple.
Les convictions du pape François ne peuvent être mises en doute par la chrétienté, mais la contestation de sa gestion vient de l’aristocratie toute de rouge vêtue, certains cardinaux. Bref, le Vatican doit soigner un cancer.
Quant à notre Église diocésaine, ses défis sont certainement différents; on ne parle pas ici de guérir un cancer dû à l’abus de pouvoir, mais on réfléchit à l’obligation de poursuivre la mission pastorale malgré une diminution éprouvante des pasteurs.
Le fait que les prêtres soient plus âgés et surtout moins nombreux oblige Mgr Moreau et ses conseillers à repenser la façon la plus efficace d’assurer les services. Le défi est de taille et risque de bouleverser les habitudes de pratique religieuse.
Déjà qu’il est difficile de regrouper les fidèles dans leur église paroissiale, il deviendra plus problématique de planifier et animer des regroupements sur les trois grands territoires déjà identifiés.
Aussi on utilise un nouveau langage et on annonce une démarche plus « missionnaire » visant la participation accrue des laïcs. C’est, en soi, une démarche souhaitée qui arrive tardivement et risque de ne pas donner les effets espérés.
L’Église est en perte d’énergie et les habitudes spirituelles deviennent plus individuelles que communautaires.
En plus, les compétences des laïcs en animation pastorale ne sont pas assez favorisées. On dit que la foi peut déplacer des montagnes; pourra-telle déplacer les personnes?
André Drapeau
Saint-Roch-des-Aulnaies