Après la Station plein air Saint-Pacôme à l’été 2015, l’artiste kamouraskoise Émilie Rondeau déversait sa créativité sur une autre infrastructure sportive de la région, l’anneau de glace du site récréatif à La Pocatière, transformé pour l’occasion en véritable fresque colorée sur près d’un kilomètre de longueur.
Appelé le Sentier Crème glacée, ce nouveau projet d’Émilie Rondeau s’inscrit dans la suite logique de son travail entrepris l’été dernier, alors qu’elle conjuguait son art avec différents éléments météorologiques. «La glace, c’est un peu la continuité de tout ça. En plus, j’aimais non seulement l’idée du marquage, mais j’ai toujours trouvé intéressante cette idée de parcours artistique dans la nature», d’expliquer l’artiste.
Terminée à temps pour l’activité Ici! On joue dehors… du 5 février, l’œuvre d’Émilie Rondeau est le fruit d’une collaboration entre l’artiste, la Ville de La Pocatière et les élèves de l’École Sacré-Cœur. «J’ai demandé aux élèves de me dire ce que l’hiver représentait pour eux. À partir de leurs suggestions, j’ai travaillé 20 motifs différents», de mentionner Émilie.
Réalisation
La réalisation des motifs sur la glace a nécessité 12 h de travail. L’ensemble a été réalisé par quatre personnes, à partir d’une peinture à glace aux caractéristiques particulières. «Il fallait que la peinture puisse bien s’étendre, même au froid, et que le pigment de la couleur soit assez fort pour ressortir à travers la couche de glace qu’on ajoutait par-dessus», d’indiquer Émilie Rondeau.
Une fois les dessins terminés, l’artiste et la Ville de La Pocatière ont dû jongler avec les aléas de Dame nature avant de mettre la touche finale à l’œuvre. «L’objectif était de faire la glace la nuit même, mais en raison de la neige, on a dû reporter l’arrosage de deux nuits», d’expliquer Anny Morin, directrice des Services récréatifs, culturels et communautaires (SRCC) de la Ville de La Pocatière.
Aujourd’hui, environ un pouce de glace recouvre les motifs.
Ici et maintenant
Si Émilie Rondeau n’a pas fait le décompte du nombre de motifs dessinés sur la glace, elle ne croit pas se tromper en avançant qu’il y en a des centaines répartis ici et là sur près d’un kilomètre de longueur. Plusieurs combinaisons de motifs différents ont été réalisées et très peu se répètent.
Habituée aux projets artistiques extérieurs et éphémères, Émilie ne croit pas répéter l’expérience l’an prochain. Ce à quoi Anny Morin des SRCC répliquera «Il faut contempler l’œuvre ici et maintenant», en clin d’œil à la nouvelle signature de la ville, qui depuis peu emprunte le mot ICI.